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Ma vie, mon oeuvre
8 septembre 2005

Déclarations

     Madame,

nous nous croisâmes, vous en souvenez-vous, dans les allées du jardin de Bagatelle et nos regards s'effleurèrent doucement. La lueur que je vis alors dans votre prunelle m'a laissé penser que vous m'autorisiez à prendre la liberté de vous écrire. Je ne peux repenser à ce doux instant où nous nous vîmes sans ressentir encore mon coeur s'affoler; vos yeux en amande, votre bouche purpurine,  vos pomettes blanches, votre menton hardi, tout en vous provoque en moi un irrépressible désir de vous entretenir de mon émoi. Prenez, je vous en pris, en pitié un coeur qui s'étiole dans l'ombre de votre absence, permettez à mes humbles yeux de se poser encore sur vous.

Votre très humble et affectionné ......

Pour les jeunes qui tomberaient accidentellement sur ce message, je propose une traduction de cette missive dans un langage plus proche de leur monde d'aujourd'hui.

Alexia, t'es trop bonne! J'te kiffe trop, j'te veux!

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Commentaires
M
la marmotte est presque coite car qu'ajouter ? Je suis une fille => je préfère la première version, bien sûr ;)<br /> et puis, les émois d'un regard, je connais aussi ainsi qu ela mélancolie qu'ils engendrent... de n'en rester que là !<br /> la marmotte retourne préparer son terrier pour l'hibernation...
L
La réponse va bien avec le nom.... Epsilon.<br /> <br /> Voilà qui va remonter le moral de notre cher ami <br /> <br /> Couvez du regard, frollez vos ombres et que vos préliminères dures longtemps...long....temps<br /> <br /> Des bisous aux charmeurs
G
wouoh z'y-va, Alexia comment è s'tape la chance !<br /> <br /> traduc pour les moins jeunes :<br /> La passante Alexia a bien de la chance.<br /> <br /> traduc pour les carrément plus vieux : <br /> Fussé-je Alexia que vous m'en eussiez vue ravie. <br /> (là j'ai dû regarder dans mon bescherelle et en plus je suis certaine que je m'as gourré quand même - en fait je dis ça c'est pour faire genre j'ai pas l'âge de mon style, quoi -)
E
Monsieur,<br /> <br /> votre missive fort pulpeuse de vos émois ne me laisse pas la moindre chance de ne point pâlir… je me souviens parfaitement avoir croisé votre humble regard en effet ... je l'ai senti qui m'enveloppa sur les chemins de ces jardins… votre air couronné de pensées frivoles, votre allure ...je garde la lumière de vos gestes dans une image qui virevolte au creux de mon âme...je passerais assurément à nouveau près de votre ombre au détour des jours qui quittent l'été... peut-être auront nous l'audace de nous saluer...<br /> Votre humble Alexia
B
Je suis bien d'accord avec vous toutes (c'est vrai ça, où sont les commentaires des garçons ?). J'ai toujours eu un faible pour la langue de Marivaux ou celle de Choderlos de Laclos; j'aime ces circonvolutions qui, si elles paraissent empoulées sont à l'image des préliminaires, indispensables et délicieuses.
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