Ouvert pendant les travaux

La madeleine, c'est moche! Non seulement architecturalement parlant, mais tout mélomane qui se respecte vous dira combien les concerts qui y sont organisés sont désagréables pour qui n'occupe pas un des cinq premiers rangs. C'est un peu comme avoir un télescope à son, puissant, non seulement vous profitez des sons émis à l'instant par les exécutants mais aussi de ceux émis au concert précédent, tellement la résonnance y est forte. Alors pourquoi s'était égaré dans ce quartier ? sans doute pour rêver devant les vitrines des joailliers, regarder les articles de luxe hors de sa portée, imaginer les bourgeois nantis entrer, choisir et ne même pas regarder les prix, la vraie richesse. Virtuelle et palpable.

Mais ce n'est pas pour faire du lèche vitrine que Philippe traîne dans ce quartier. Il a rendez-vous. Un rendez-vous nocturne. Il a réveillé Mélanie qui a été heureuse, à cinq heures et demie, de constater que ce n'était pas l'astreinte qui la tirait du lit. Il se dirigeait vers la gare Saint Lazare où il arriva à l'heure où les cafés commencent à servir, les balayeurs commencent à balayer, Paris commence à s'éveiller.

Mélanie attendait déja à la terrasse du Marco Polo, le premier café au bord des lèvres, la première cigarette au bout des doigts. Sa chevelure brune, presque noire, parsemée de quelques fils blancs que, par coquetterie, elle avait tendance à mettre en valeur, avait gardé les plis imposés par les draps froissés et son visage en gardait aussi quelques stigmates.

"Et bien alors, qu'est-ce qui t'arrive ?" lui demanda-t-elle après avoir écrasé son mégot et pris la tasse brûlante dans la paume de sa main.

Comments

[berlioz]

Lobita> J'ai répondupar mail.

Moeutte> Toujours rieuse ? Comme dis plus loin, c'estma spécialité.

Radotages> Je ne suis pas d'accord. C'est déja le troisième épisode d'une histoire et, pour te faire baver, j'en connais déja la suite, même si elle n'est pas encore écrite.

Gilda> Finalement, je t'ai réopndu à toi aussi plus haut...

Lilou> Un peu de patience. Ca va venir.

Fuligineuse> Tu as raison. Pour explication, et non pour excuse, je l'ai écrit assez vite, dans de mauvaises conditions et je ne me suis pas relu. Je m'offre le droit de recommencer.

[fuligineuse]

Petite critique (constructive j'espère)
Quand Philippe apparaît dans l'histoire on est au présent ("il a rendez-vous"). Le texte gagnerait de la force si tu restais au présent par la suite : "Mélanie attend déjà..." etc.
J'aime bien Mélanie. Et le principe des histoires interrompues, c'est frustrant mais stimulant.

[lilou la teigne]

Et qu'est il arrivé à Philippe??????


bisous du soir

[gilda]

Zut alors, après la première strophe, je m'attendais à un concert. Je confirme d'ailleurs pour en avoir fait l'expérience que chaque mot de la description musicale de La Madeleine est juste à un point que l'heureux non-initié n'imagine pas.

A l'opposé d'autres lecteurs et lectrices, j'aime au contraire cette petite suspension. L'absence de fin d'une vision très précise et qui nous y entraîne.

[je sens qu'un jour Berlioz, lassé, nous ferra un "inventez la suite" (à moins qu'il ne l'ai déjà fait du temps où je ne connaissais pas son blog)]

[radotages]

J'ai oublié le :-D