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Ma vie, mon oeuvre
1 décembre 2005

Il connaît la musique

Quand il est entré dans la rame, il nous a souhaité un bon voyage comme si nous étions partis pour l'autre bout du monde alors que nous ne faisions que commencer notre nuit. Puis, en grattant les cordes il fit mine d'accorder son petit violon qui sentait le bon marché, puis commença à les frotter de son archet en manque de colophane tout en entonnant une chanson dans une langue ressemblant au roumain dans laquelle le mot "mexicani" dépassait des autres. Si l'instrument jouait assez faux, ce qui me rappelle ce chef de choeur qui disait que quand ce n'est pas juste, c'est déjà complètement faux, l'entrain et le rythme du chanteur pardonnait le reste.

Ma voisine prépara une petite pièce pour le musicien; mais elle la tendit à la première personne passant qui se trouvait être une nouvelle passagère, notre musicien continuant à essayer de gagner sa soirée en faisant le clown et en jouant, fort mal, des standards de noël. Quand elle se rendit compte de sa méprise, elle en devint rouge comme ses cheveux carotte.

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Commentaires
M
Je n'oublie pas... Tu entendras mon silence devant la beauté des lieux, devant un air de flûte...
B
jepenseatoi> Bienvenue à toi, ô lecteur aussi lointain.<br /> <br /> Laouenanig> La grande différence entre les musiciens dans les couloirs et ceux dans les rames c'est qu'avec ces derniers on a pas le choix. On est obligé de rester à les écouter, si ce n'est seulement les entendre. Dans le couloir, on peut s'arrêter si on veut ou non. D'où la grande indifférence durant le trajet roulant.<br /> <br /> Mouette> Ne pas oublier que le silence fait partie de la musique ou, pour être plus précis, qu'il ne peut y avoir de musique sans silence.<br /> <br /> ZEL> Tout est affaire d'appréciation, ou de licence poètique.<br /> <br /> Gilda> J'ai pensé fortement à toi en rédigeant cette note, cette petite tranche de vie. Ce n'est donc peut être pas une coïncidence.
G
Ca me rappelle l'histoire du jeune homme qui dans des circonstances semblables et face à un musicien calamiteux s'était montré si généreux ... alors qu'(parce qu') il écoutait de la musique au casque.<br /> <br /> J'ai bien peur qu'il y ait de quoi faire un recueil de récits si on s'y met tous, rien qu'avec les scènes que nous observons dans le métro au sein d'une époque par aspects opulente où malgré tout tant de personnes ne parviennent plus à gagner leur vie.
Z
Ses cheveux, c'était plus des betteraves que des carottes, si elle "est devenue rouge comme ses cheveux". C'est pas Jules Renard qui me contredira.<br /> <br /> Hum hum... Je ne faisais que passer.<br /> Lalalaaa... ;-)
M
Berlioz, il n'est pire sourd que celui qui ne veut entendre. Mais j'ai aimé partager des percussions. Et aussi le silence.
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