Toulou-ouse, Toulou-ou-se (3)
C'est sûr, samedi il ne faisait pas beau mais le temps maussade était compensé par un joyeux bazar autour de Saint Sernin; de multiples vendeurs ceinturaient la basilique d'un tapis de petits objets, de la clef de confiturier orpheline de serrure à la bande dessinée usée par de nombreuses lectures. L'intérieur est une merveille; une haute voûte romane d'une simplicité déroutante, une grande pureté de ligne et une très belle lumière malgré de petites ouvertures. Le choeur, dont l'entrée est payante, recèle un ensemble de reliquaires en argent, petits bouts d'os ou rognures d'ongles de saint aux noms étranges d'Asciscle, de Sylve ou de Papoul. Mais pour les voir, il nous a fallut attendre l'après midi car à Toulouse, même les morts font la sieste.
Et puis la Mouette nous a promené dans les rues de sa capitale, nous avons traversé la place du Capitole livrée aux vampires assoifés, admiré sa cour ornée d'une plaque signalant le lieu de la décollation du duc de Montmorency en 1632, erré dans les rues aux murs de briques, bu force cafés, visité l'ensemble des Jacobins, le musée des beaux arts situé dans le couvent des Augustins pour y admirer, entre autres, la magnifique statue dont Mouette nous avait vanté, à raison, la grande beauté.
Et puis, avant d'aller traîner sur les quais en nocturne, nous sommes passés par la case chocolat au piment qui mérite le détour.
Je vous ai mis ici un deuxième album consacré à cette deuxième journée.