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Ma vie, mon oeuvre
16 juin 2006

Elle n'oublie personne

Par ici et par là, je lis des éloges variés sur ce grand humoriste qu'était Raymonf Devos. C'était un grand jongleur de mots, un clown musicien jouant aussi bien du verbe que de la flûte, de l'accordéon ou du trombone à coulisse. Mais la terminatrice des maux, la marchande de veuves n'oublie jamais personne et il ne faudrait pas fermer les yeux sur une autre disparition d'importance.

György Ligeti a fêté ses quatre vingt trois printemps il y a moins d'un mois. Ce compositeur Autrichien né en Hongrie est allé à bonne école, Ferenc Farkas pour commencer, puis il ira puiser son inspiration (il aimait se comparer à une éponge) à Vienne auprès de Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez, Luciano Berio, et Mauricio Kagel.

C'est dire que sa musique est difficile à écouter, mais elle est d'une richesse incroyable. Dans sa dernière période, les années quatre vingt dix et deux mille, il s'est inspiré des polyphonies de la renaissance et s'est penché sur les polyphonies ethniques. Il en est ressorti quelques pièces dont les Nonsens Madrigals sur des textes de Lewis Carol.

Allez découvrir cet homme dont l'oeuvre a souvent été jouée à l'IRCAM, faites vous un peu violence (peut être) la première fois, Ligeti vaut le détour et qu'on y passe du temps.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire sa biographie et un texte de lui, ici,  sur le site de l'IRCAM, ou ici, chez Wikipedia.

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Commentaires
J
Il y a des extraits disponsible chez Amazon.com<br /> Demandez "Ligeti" et cliquez sur un des disques disponibles ; ensuite, descendez en bas de la page pour écouter des morceaux. Par exemple, je viens d'y écouter une minute de "Fe'm - Vivace risoluto, con vigore".
E
Sans être connaisseur, j'apprécie — en partie du moins — la musique contemporaine. Aussi avais-je acheté il y a quelques années un disque de Ligeti. Il ne s’agissait pas d’œuvres récentes, mais datant des années soixante. Je n'avais pas apprécié.<br /> <br /> A l'occasion de ton billet, j'ai réécouté ce disque et je dois dire que mon impression a changé. Peut-être ai-je évolué, mûri depuis la précédente audition, en tout cas cela me semble aujourd’hui moins inécoutable. Je ne suis pas devenu fan, mais j’y ai trouvé certain plaisir, lié surtout à l’évocation d’une époque et d’une esthétique révolues. Les morceaux en question, notamment Articulation (1958) ou Glissandi (1957) évoquent effectivement Stockhausen. D’autres, tels que Étude pour orgue (1967-68) créent une ambiance envoûtante, les sons se développant en nappes qui tournoient dans l’espace (tout cela est fort subjectif : je n’ai aucune connaissance musicale).<br /> <br /> Bref, merci de m’avoir donné une occasion de réécouter Ligeti et d’y découvrir davantage que par le passé. Je crains que sa disparition, suivant de peu celle de Devos et noyée dans le brouhaha de coupe des pousseurs de ballons ne passe à peu près inaperçue…
G
au sujet de Ligeti :<br /> <br /> http://zvezdoliki.net/blog/2006/06/13/341-ligeti-est-mort<br /> http://zvezdoliki.net/blog/2006/06/15/344-retour-sur-gyorgy-ligeti<br />
B
Ptiobiloute> pas besoin d'être grossier, voire injurieux, pour donner ton point de vue. S'il suffit d'aimer quelque chose que tu n'aimes pas pour être un naze, j'accepte alors le compliment.<br /> Maintenant, il me semble avoir lu chez toi des profs que "je ne dirais plus jamais que c'est des bran**** narcissiques avec une tête comme melon". Reviendrais tu déja sur ta parole ?<br /> <br /> Julie> Pour le style, c'est résolument moderne, comme la formation peut le laisser penser.<br /> Je ne connais pas les programmes de l'Ircam, je t'invite à aller faire un tour sur leur site.<br /> Où en écouter ? chez moi, par exemple...
J
quand on peut écouter son oeuvre à Ircam?<br /> un compatriot de Transylvanie (enfin, né au meme place) il faut du musique "moderne" ou un peut plus classique? Peut-on écouter des bouts quelque part?
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