Haut les mains! (1)
J'aime le roman policier et je n'en ai pas honte. Il y a une telle variété d'écritures dans le genre que chacun peut y trouver son compte. Ainsi, après avoir beaucoup lu du James Adley Chase (La reine de pommes), du Chester Himes (Pas d'orchidée pour miss Blandish), du Dashiel Hammet (Le faucon Maltais), dans lesquels on croise des détectives avec une enquête, un mystère, une résolution d'énigme, je suis allé voir les policiers un peu différents.
Aujourd'hui, je voudrais vous parler de Donald Westlake que j'affectionne tout particulièrement, sans doute à cause de l'humour qui est intimement mèlé à ses aventures; les histoires sont vues du côté des cambrioleurs, des voleurs, des malfrats qui ne réussissent leur coup qu'après moultes vicissitudes. Pour donner un exemple, dans un des romans dans lequel apparaît le personnage récursif John Dortmunder, celui-ci, cambrioleur de son état, se fait prendre en flagrant délit par le propriétaire du lieu. Non seulement celui-ci le livre à la police locale mais, en plus, il lui prend une bague en faisant croire à la maréchaussée que c'est la sienne. La vengeance sera à la hauteur de la honte subie.
Il est aussi l'auteur de nombreux romans portés à l'écran; le dernier est sans doute "Le couperet", histoire grinçante d'un cadre au chômage qui va règler son problème en éliminant la concurrence pour obtenir le poste visé. Il y a toujours chez Westlake une dérision et un regard cru sur la société dans laquelle nous vivons et les travers de nos contemporains.
Tous ses livres ne sont pas extraordinaires, ils sont par contre tous agréables à lire; de plus, si on rit parfois, on sourit très souvent.