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Ma vie, mon oeuvre
28 juin 2006

Haut les mains! (9)

20060623_23_29_37_0005J'ai gardé pour la fin celui qui m'a redonné goût à cette litérature, mon chouchou dans le domaine, sans doute parce qu'il écrit aussi d'autres sortes de roman, comme L'étrangleur qui, malgré son titre, n'est pas un polar.

Le personnage récurent de Manuel Vazquez Montalban, Pepe Carvalho, est comme lui un catalan de Barcelone. On peut au fil des romans suivre ses pérégrinations sur une carte de la ville, sauf quand ses pas s'en éloignent un peu trop (à Bangkok, par exemple). Et puis surtout, on retrouve de livre en livre une galerie de personnages annexe, sa compagne Charo, prostituée en activité, Biscuter son adjoint et cuisinier, Bromure l'indic vendeur de cigares; mais aussi ses habitudes qui ont forgées le succès des romans, la manie d'allumer le feu en brûlant un livre, le plaisir de faire et déguster des petits plats dont la recette agrémente le roman.

Sans oublier la dimension politique de chacun de ses livres. Montalban a écrit ses premiers livres dans les prisons de Franco, il vit dans une société en mutation et ses écrits s'en ressentent. Lorsqu'il produit Meurtre au comité central en 1981, ce n'est pas seulement une histoire banale de crime dans un milieu politique, il parle de la déchirure d'un parti qui lui tient à coeur, des frictions qui le détruisent de l'intérieur.

Je terminerai en vous engageant à ne pas négliger un roman particulièrement bien écrit et qui ne fait pas partie de cette série, Le pianiste (adapté il y a quelques années en film avec Serge Regianni dans le rôle principal). Il raconte en parallèle la vie de deux artistes qui ont étudié le piano ensemble et dont les chemins ont divergé. Les personnages y sont attachants et tout le génie de l'écriture de Montalban s'y trouve concentré.

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Commentaires
J
Merci pour toutes tes recommandations !
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