Du moyen âge au vingtième siècle
Cette fin de semaine, une fois encore, fut bien remplie. Tout d'abord samedi, visite d'un site historique de la capitale devant lequel je suis passé moultes fois sans jamais y entrer.
Et oui, il me reste des endroits dans Paris que je n'ai pas encore visité; ainsi, la tour de Jean sans peur, dernier vestige civile fortifié de Paris et qui n'est ouvert au public que depuis 1999. Mais il faut dire que Mélisande avait trouvé l'aiguillon pour m'y traîner: une exposition sur la cuisine au moyen-âge.
Le lieu est assez étonnant; construite pour servir à la fois de poste de distribution des différentes ailes de la demeure et de défense de la maisonnée, la tour est construite avec deux petites pièces ayant sans doute servies non pas de chambre mais de salle de réunion, dans la partie supérieure de la tour. Pour y accéder, un escalier à vis se terminant par un arbre sculpté au plafond donne une majesté comme on n'en voit pas dans un ouvrage militaire.
De pallier en pallier et dans chacune des salles se trouvent des panneaux parlant des différents aspects de la vie au moyen âge mais aussi ressituant dans son contexte historique le personnage de Jean sans peur, duc de Bourgogne (mais si, vous savez, le grand père de Charles le Téméraire).
Au sous sol de la tour, on peut visiter l'exposition qui avait attiré nos pas. On peut aussi y voir la base d'une des tours des enceintes de Philippe Auguste. Très pédagogique, cette exposition passe en revue à la fois ce qu'on mangeait, aussi bien les plus riches que les plus pauvres, comment on le préparait, l'organisation de la pousse, l'élevage et le stockage, que les moyens de conservation ou l'hygiène, le tout illustré de miniatures de l'époque, grande source de documentation pour le sujet. Le seul défaut est sans doute de ne présenter aucune recette et de ne pas avoir droit à une dégustation à la sortie.
Dimanche, promenade dans Paris en ciblant plus particulièrement le XVIème arrondissement. Nous avons pu y admirer de magnifiques maisons construites par Guimard (ne ratez pas le Castel Béranger que les habitants du quartier avaient baptisé le Castel Dérangé), mais aussi de charmantes villas qui nous ont semblé nettement moins attrayantes que celles de la Mouzaïa. Notre retour en faisant un crochet par l'avenue Mozart et la source de Passy (de l'eau minérale en distribution gratuite!) s'est faite dans un grand calme et une grande sérénité.
J'allais oublié d'ajouter que, grâce à l'équipe d'Italie, nous avons passé une nuit sans pétard ni trompe ni hurlement.