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Ma vie, mon oeuvre
18 juillet 2006

Le manque du vieil homme

Voici ma nouvelle contribution aux Paroles Plurielles:

Après quelques minutes de marche, il perçut que son souffle s'amenuisait et ressentit le besoin de s'asseoir. Il choisit un banc à l'ombre diffusée par les larges branches d'un tilleul et offrant une large vue sur la ville en contrebas.
De là il pouvait voir la route qui menait à sa retraite provisoire serpenter entre les gros rochers et put y remarquer un véhicule rouge, poursuivi de quelques autres mais qui gardait la tête.
Il se baissa, avec difficulté et pris une poignée de poussière qu'il laissa glisser entre ses doigts, car il connaissait son destin, comme chacun sur la terre entière et le caressait du regard sans envie particulière. Puis il reprit son chemin, s'appuyant lourdement sur sa canne, en essayant, tant bien que mal, d'ajouter un pas à un autre pas.
En réalité, il se serait bien vu en bord de mer, trempant ses pieds dans l'eau aux vagues venant mourir entre ses orteils; il imaginerait bien la grande serviette bigarée, les enfants qui courent dans tous les sens, les cris, les rires; rien que d'y penser le faisait déprimer. Il effaça cette dernière image de sa mémoire, rebroussa chemin et oublia sa tristesse de n'avoir encore pu voir la mer.

Les parties en gras représentent la partie fixe commune à tous les textes.

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Commentaires
B
Joye> J'en parlerai à ma psy!<br /> <br /> Wictoria> Sûrement, c'est le genre de véhicule qui me fait fantasmer :-)
W
Une Ferrari voyon ;)
J
Ah, ah, ce véhicule rouge, que représente-il ?<br /> <br /> Merci pour le récit, Berlioz, il est rhythmé comme les respirations d'un radonneur qui monte. Bravo !
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