Expérience transatlantique
"Ohhhh! Quel est ce paquet qui m'attendait sagement dans mon bureau de poste, alors que je coulais des jours tranquilles dans mes hauteurs alpines ?" me suis-je dis en rentrant chez moi, dûment lesté d'une petite boîte mytérieuse, avide de connaître son contenu, d'autant plus qu'elle vient tout droit des États Unis (cela pourrait il être une tentative d'attentat terroriste ?).
Dans la boîte, deux autres petites boîtes contenant un sachet d'une préparation pour dessert à la pistache. Il faut dire que ma recette de glace au même parfum avait donné lieu à un échange de courriers électroniques avec Joye. J'en avais devant les yeux le résultat matériel. Alors c'est dit, le vendredi suivant (c'est à dire vendredi dernier), j'essaie.
Dans la petite boîte cartonée, je trouve un sachet contenant une poudre blachâtre. Je sniffe (ou pas) ? Non, je verse dans un saladier. J'apperçois des petits morceaux de ce qui semble être de la pistache, mais le parfum dominant est celui de l'amande. J'ajoute deux tasses de lait froid (c'est bien une mesure anglo-saxonne la tasse. Ça fait combien une tasse ? 16 onces, c'est écrit dessus, mais je ne suis pas plus avancé) et je remue avec mon petit batteur à main, celui où il faut tourner la manivelle. Et là, petit à petit, le miracle s'opère; la soupe d'un vert prononcé commence à épaissir. Je redouble d'énergie, en profitant pour recouvrir mon plan de travail d'un jeu de gouttes colorées du plus joli effet.
L'appareil ayant acquis une onctuosité, une épaisseur digne d'une crème, j'ai versé le contenu dans trois ramequins et mis au frais pour le reste de la journée.
Le soir venu, nous avons sorti, avec circonspection tout de même, cette nourriture venant d'un pays étrange, les petits réceptacles contenant la mixture étasunienne.
Et bien, c'était bon, peut être un peu fort en goût, cela venant sans doute d'une quantité de lait trop faible; je ne dois pas avoir les mêmes tasses qu'eux. On sent très bien les amandes et les pistaches ce qui nous a fait un dessert fort goûteux. S'il fallait une comparaison, je rapprocherais ça d'une crème vendue dans le commerce dont le nom est aussi le plus haut sommet d'Europe.
Alors je sais, pour vous, pauvres européens, ça vous fait une belle jambe de savoir que ce produit est bon ou non puisque vous ne pourrez pas vous en procurer, mais si vous vous déplacer outre atlantique, vous saurez ainsi si vous pouvez, les yeux fermés, en acheter, ou pas.
Merci encore à toi Joye.