De l'apologie de l'esclavage
En ce jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage, à voir la mine réjouie de nos deux présidents, on peut se poser quelques questions. En dehors de la question humanitaire, qu'est ce qui a motivé cette abolition ? N'y a-t-il pas aussi une raison économique ?
Vous avez une propriété et vous avez besoin de main d'œuvre, vous vous rendez au marché du coin et achetez quelques esclaves. La somme que vous versez est un investissement qu'il va vous falloir rentabiliser. Or, il y a un gros facteur risque; rien ne dit qu'il n'y en a pas qui couvent une maladie, certains peuvent être moins forts qu'ils n'y paraissent. Mais encore, il va vous falloir les nourrir, suffisamment pour qu'ils travaillent efficacement. S'ils sont malades, il vous faudra les soigner, devenus vieux, il vous restera à les entretenir jusqu'à la fin de leurs jours contre de menus services.
Il ne faut pas oublier, malgré toute la répression que vous pouvez mettre en place, les évasions qui sont très mauvaises sur la rentabilité de ceux qui restent et encore plus sur ceux qui sont repris.
Libres, les hommes ont un sentiment de contrôler leur vie, ce qui leur donne une disponibilité et une force incomparable. Vous les payez alors juste pour le travail qu'il fournissent, vous choisissez les meilleurs grâce à une concurrence acharnée, grâce à un chômage savamment organisé. S'ils sont malades, rien à payer, quand ils sont trop vieux non plus. Sauf si, bien sûr, quelques illuminés arrivent à convaincre une majorité de leurs contemporains de se faire payer une compensation dans ces cas là.
Donc, avec notre nouveau président, pas de risque qu'on rétablisse l'esclavage. Non. Ca va être pire.