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Ma vie, mon oeuvre
10 mai 2007

De l'apologie de l'esclavage

En ce jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage, à voir la mine réjouie de nos deux présidents, on peut se poser quelques questions. En dehors de la question humanitaire, qu'est ce qui a motivé cette abolition ? N'y a-t-il pas aussi une raison économique ?

Vous avez une propriété et vous avez besoin de main d'œuvre, vous vous rendez au marché du coin et achetez quelques esclaves. La somme que vous versez est un investissement qu'il va vous falloir rentabiliser. Or, il y a un gros facteur risque; rien ne dit qu'il n'y en a pas qui couvent une maladie, certains peuvent être moins forts qu'ils n'y paraissent. Mais encore, il va vous falloir les nourrir, suffisamment pour qu'ils travaillent efficacement. S'ils sont malades, il vous faudra les soigner, devenus vieux, il vous restera à les entretenir jusqu'à la fin de leurs jours contre de menus services.

Il ne faut pas oublier, malgré toute la répression que vous pouvez mettre en place, les évasions qui sont très mauvaises sur la rentabilité de ceux qui restent et encore plus sur ceux qui sont repris.

Libres, les hommes ont un sentiment de contrôler leur vie, ce qui leur donne une disponibilité et une force incomparable. Vous les payez alors juste pour le travail qu'il fournissent, vous choisissez les meilleurs grâce à une concurrence acharnée, grâce à un chômage savamment organisé. S'ils sont malades, rien à payer, quand ils sont trop vieux non plus. Sauf si, bien sûr, quelques illuminés arrivent à convaincre une majorité de leurs contemporains de se faire payer une compensation dans ces cas là.

Donc, avec notre nouveau président, pas de risque qu'on rétablisse l'esclavage. Non. Ca va être pire.

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Commentaires
B
Lilou> Toute la question est là. Jusqu'où nos politiques doivent ils aller pour qu'il y ait une prise de conscience et une réaction saine ?
L
Le pire est avenir.....mais avec un peu de chance cela va réveiller un grand nombre de conscience.<br /> <br /> jusqu'ou sommes nous capables d'accepter...
B
Anna> J'étais très sérieux. Je sais très bien qu'il existe encore, entre autre dans de bien belles familles, des cas d'esclavage avéré. Je veux simplement dire que le travail salarié ne vaut le coup, économiquement parlant, qu'à certaines conditions que l'esclavage ne remplissait pas. Le programme de notre nouveau président tend à vouloir remplir ces conditions.
A
Je comprends ton message Berlioz. Et je pense aussi que pour une grande majorité de personnes en France, il va y avoir quelques humiliations sévères qui vont s'ajouter aux autres. Hier soir on a déjà eu droit à la séquence "arrogance". Mais je ne peux pas imaginer que quoi qu'il arrive en France, cette situation soit pire ou comparable à l'esclavage. Parce que ce mot à un sens très spécifique ; que j'ai vu de très près ce que c'était, parce que ça existe encore en France, en Suisse, dans les familles de diplomates en particulier ; et dans certains pays - je l'ai encore remarqué il y a quelques mois - sous le prétexte d'adopter des petites filles qui ne seront même pas scolarisées et qui serviront de bonnes aux enfants des familles (adoptantes). Cette situation dénoncée par l'Unicef dans son dernier rapport, s'appelle vraiment "esclavagisme". Voilà, ce mot à pour moi une telle résonnance, que je ne peux, je ne veux pas le comparer à une situation sociale aussi tragique soit-elle. Bonne nuit Berlioz.
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