Travailler plus pour mourir plus
Grâce à la nouvelle loi sur la représentativité syndicale et le temps de travail, les cadres vont pouvoir travailler jusqu'à 235 jours pas an. Alors, je compte; 365 moins les 5 semaines de congés payés, moins 52 fins de semaine égalent... 230 jours. Pour atteindre ces 235 jours, il faudra au cadre non seulement renoncer à tous les jours fériés mais aussi à sa cinquième semaine de congés payés. Heureusement, les années bissextiles, il pourra aller manifester le premier mai.
Mais, ce n'est pas tout. La loi permet, par négociation de branche ou d'entreprise, d'aller jusqu'à 282 jours, soit l'ajout de plus de la moitié des fins de semaine.
A ce prix, et on ne parle aucunement d'un changement de la rémunération, que deviendra la vie de famille, la vie sociale, la santé de ces personnes ?
Mais souvenez vous de la loi Aubry, de la mise en place de ces 35 heures qu'on enterre depuis leur début. Il fallait des contre parties. Le forfait jour a été imposé par le patronat et, déjà à l'époque, certaines voix disaient que c'était très cher payé, que c'était mettre le ver dans le fruit.
Mettre de l'eau dans son vin, c'est déjà gâcher le verre de vin et à force de mettre de l'eau dans son vin, on finit par ne boire que de l'eau. Nous serons alors au pain sec et à l'eau.