Pinocchio président
Décidément, notre président nous prend pour des mal comprenants. Le voilà se déplaçant à Toulon pour nous faire un beau discours qui restera sûrement dans les les annales comme une justification préventive des résultats de son action.
Qu'a-t-il dit en substance; la crise financière qui met en péril l'économique capitaliste n'est qu'un épi phénomène, le fait d'une poignée de personnes. Cette poignée il faut la punir. S'il y a une aggravation du chômage, une baisse de votre pouvoir d'achat, une hausse de l'immobilier, c'est de leur faute. Accrochez vos ceintures, la vie va être beaucoup plus dure pour le petit peuple.
Il tient à démarquer l'irresponsabilité de certain pour éviter tout débat sur le principe même de l'économie capitaliste, sur le bien fondé de décisions prises par quelques uns entrainant la façon de vivre de milliards d'autres. Quand il dit "De grandes institutions financières sont menacées, des millions de petits épargnants dans le monde qui ont placé leurs économies à la Bourse voient jour après jour fondre leur patrimoine, des millions de retraités qui ont cotisé à des fonds de pension craignent pour leurs retraites, des millions de foyers modestes sont mis en difficulté par la hausse des prix.", il oublie de préciser qu'on a poussé les gens à mettre leur économies en bourse en rendant ridicule les rendements des autres placements, il oublie de préciser que les fonds de pension nous ont été chaudement recommandés pendant le sabotage du système de retraite par répartition, il oublie de préciser que la hausse des prix ne date pas d'hier et que le fonctionnement des grandes centrales de distribution est loin d'y être pour rien.
Il ne faut pas se bander les yeux et, surtout bander ceux des autres; la bourse est là avant tout pour faire du fric. L'individu qui y met une part de son patrimoine espère bien que celui ci va grossir et plus il grossit, plus il est content. Simplement, on peut aussi perdre; les fonds de pension demandent une rentabilité à deux chiffres aux entreprises dont ils sont actionnaires, poussant leurs dirigeants au "dégraissage" systématique de leur masse salariale.
Alors, ne fustigeons pas les méchants qui ont cherché à s'enrichir en utilisant les mécanisme mis en place par un système, surtout si c'est seulement pour leur tapper sur les doigts, ne montrons pas du doigt une dérive (assez massive tout de même) d'un système quand dans le même temps on met en place des lois pour la faciliter et la promouvoir, arrêtons l'hypocrisie de ces discours populistes. On dirait un petit garçon qui après avoir coincé les doigts de son petit frère dans la porte et l'avoir claquée un bon coup dit "ce n'est pas moi" ou "je ne l'ai pas fait exprès". Tant qu'il y aura recherche à tout prix de profit on retombera dans ce type de dérive. Ce n'est pas la permière crise du genre, et je vous parie que ce ne sera pas la dernière.