C'est sous ce sort
Lorsque je me rends sur mon lieu de travail pour ma journée de labeur, il me faut changer de métro une fois. Et le rituel est toujours le même lorsque j'arrive sur le quai du deuxième, mon regard se porte sur le panneau suspendu en son milieu; je vérifie la destination, histoire de m'assurer qu'Alzheimer ne me guette pas, puis mes yeux se tournent vers l'heure, ce qui permet de voir le score du jour en terme de retard puis, pour finir, je regarde dans combien de temps va arriver la prochaine rame. Et là, stupeur, depuis quelques semaines, invariablement, jour après jour, c'est toujours le deux qui apparait. Pourtant ensuite, je vois bien le temps s'écouler. Alors, quelle est cette magie du nombre ?
Quoi qu'il en soit, cela met du piment dans mon trajet, un soupson de sel dans la monotonie du transport. Alors j'en profite; je ne changerai pas la destination de mon regard.