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Ma vie, mon oeuvre
31 juillet 2009

La mauvaise fin

Cette expérience, je préfèrerais ne pas la revivre et ne pas la faire vivre à qui que ce soit.
Je rentrais d'un court séjour lyonnais et m'apprêtais à rentrer quelques cartons volumineux ramenés de là bas lorsque j'avisais deux hommes et une femme en uniforme de la police se diriger vers mon immeuble, accompagnés de deux hommes en tenue blanche, masques autour du cou et sortes de pulvérisateurs à la main. Je m'enquière de la raison de leur venue et la réponse à fait courir un petit frisson le le long de mon épine dorsale; une voisine était décédée et, sans doute, pas de la veille.

J'avais bien remarqué une odeur pas très agréable ces derniers jours mais fugitive; elle était là le matin en partant et avait disparue le soir en rentrant, pas de quoi m'affoler, je pensais à un animal, voire quelque chose dehors devant les fenêtres. Aucun doute après l'ouverture de la porte par l'équipe en blanc, même prestement close derrière eux une odeur pestilentielle s'est élancée dans la cage d'escalier, une odeur de mort profonde, acre et envahissante. De plus, l'air restait immobile malgré les portes et les fenêtres ouvertes un peu partout.

Je les ai revus sortir de l'appartement, emportant avec eux leur matériel et tout un ensemble de grands sacs en plastique noir pleins et je crains que l'odeur ne persiste encore quelques temps.

Avec tout ça c'est la honte qui me fait le plus mal car j'aurais pu, j'aurais dû faire quelque chose, appeler la police ou les pompiers; il vaut sans doute mieux les faire venir pour rien que très tard.

J'avais lu qu'un employé japonais avait été découvert mort à son bureau cinq ou six jours après son décès, alors que le ménage y était fait chaque jour, car tout le monde croyait qu'il dormait. J'espère bien que ça ne m'arrivera pas.

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Commentaires
T
Ca me fait drôle de découvrir ton texte aujourd'hui... alors que j'ai justement recopié un passage là-dessus dans mes lectures 2009, aujourd'hui...<br /> <br /> Troublant.
K
Pas drôle, en effet.<br /> Triste de finir seul(e) :-(
L
expérience pas sympa du tout pour ton arrivée dans les lieux.<br /> <br /> Mais que faire dans les grandes villes on se connait si peu entre voisins, on part le matin bosser et le soir on rentre à pas d'heure.<br /> <br /> Et non cela ne t'arrivera pas car tu as autour de toi pleins de gens, c'est la solitude totale qui est en cause.
G
Tu n'as pas à t'en vouloir, dés lors que l'odeur se manifestait, il était trop tard. Alors qu'est-ce que ça aurait changé ? En plus si tu étais absent, tu ne pouvais pas savoir que ça avait empiré.<br /> Qu'aurais-tu dit en téléphonant (et à qui ? Les pompiers ?) : Je vous appelle parce que le matin quand je pars au travail dans mon immeuble ça sent un peu mauvais. Mais pas le soir, en tout cas moins. D'où ça vient ? Je ne sais pas.<br /> Ils ne se seraient sans doute pas déplacés pour quelque chose d'aussi vague, compte tenu de tous les appels qu'ils ont dans une grande ville pour de l'urgent.<br /> <br /> Nous vivons dans un petit immeuble ici où les gens se connaissent relativement bien les uns les autres et pourvu d'une gardienne. Il y a quelques années une femme âgée qui vivait seule avec un chien qui lui ressemblait (on aurait cru le début de "La belle et le clochard" ou des "Aristochats" je ne sais plus), a eu un malaise grave, chez elle. Elle était peu causante, solitaire. Ce qui a alerté ce sont les aboiements de détresse du chien. Et encore, nous qui à l'époque étions peu à la maison partant tôt et rentrant tard, n'avions rien remarqué, je n'ai pas même le souvenir de m'être dit "Il est bruyant le chien du xxème en ce moment". <br /> On ne peut pas connaître tout le monde. On ne peut pas s'inquiéter d'une absence qui nous est invisible, tout au plus remarquer que ça fait un moment qu'on n'a pas croisé telle ou telle personne. Je ne dis pas que c'est bien, mais qu'on n'y peut pas grand-chose.<br /> <br /> Enfin dans ton cas, tu n'habites pas depuis assez longtemps là pour avoir eu le temps d'établir de réelles relations de voisinages. Alors ne t'en veux pas.
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