De l'avenir faisons table rase
Comme tous les ans, et dans le silence total des médias, revient l'anniversaire de la nuit du 4 août, nuit de discussions fiévreuses et porteuses de progrès, qui firent naître l'abolition des privilèges. Curieusement, dans la foulée de la célébration du bicentenaire de la révolution française, cette date ne fut pas prise en compte et, sans doute à la faveur du chassé croisé des vacanciers, complètement oubliée. Pourtant, à la lueur de ce deux cent vingtième anniversaire, il serait temps de rappeler qu'à l'époque le roi n'avait aucunement l'intention de laisser faire, de laisser sa noblesse et son clergé se faire dépouiller au profit de manants. C'est un peu comme aujourd'hui où on réduit les impôts des possédants, par le truchement de l'ISF qui ne veut plus dire grand chose, de la création du bouclier fiscal mais aussi par les nombreuses réductions de charges, bien souvent non compensées et bientôt par l'abandon de la taxe professionnelle que nous devrons payer, nous, au travers de la taxe carbone.
Deux cent vingt ans après, nous sommes revenus au même point.