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Ma vie, mon oeuvre
12 septembre 2009

L'attention en intention

Quand une de leurs tantes est morte, mes parents sont allés chez elle faire le tri entre ce qui était récupérable pour eux et ce qu'il fallait donner ou jeter, comme à chaque fois dans pareille circonstance. Au sein de la cuisine dans le tiroir d'un petit meuble, ils découvrirent un carnet qu'ils s'empressèrent de consulter. Il recensait les membres de la famille et les amis de la tante en question en spécifiant, pour chacun d'eux, ce qu'ils aimaient particulièrement manger comme ce qu'il ne fallait absolument pas qu'ils trouvent dans leur assiette. Cette tante était toute pleine d'attention pour les autres et jamais elle n'aurait commis le moindre impair en invitant une personne chez elle. Ce n'était pas comme la tante chameau, surnommée ainsi à cause de sa langue acérée et sa tendance à faire exprès de déplaire aux autres, offrant par exemple les cadeaux non seulement inutiles mais aussi pouvant faire du mal à celui ou celle qui le recevait.
Tiens, au fait, y a-t-il une notice dans le carnet consacrée à la tante chameau ? Oui, il y en avait une avec une seule phrase écrite sur la page, "n'aime pas la famille". Une autre délicate attention.

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Commentaires
F
Dès demain j'ai un carnet à spirale à l'encre sympathique ! et classé au fond du tiroir bien sur... <br /> Bises, elle est trop super ton histoire. <br /> Dany
F
Quelle belle découverte ! La note sur la tante chameau me ravit !
C
Ben en lisant ton récit....je pense à tous les billets doux, récits, carnets...qui seront drrière moi, ...sans pudeur et que prendront celles et ceux qui sauront tendre la main . <br /> Tout simplement....<br /> Co.
P
Joli billet qui m'évoque une situation assez proche. Il y a une dizaine d'années, mon mari et moi sommes allés vider une maison d'une vieille tante anglaise (pas vraiment une tante, disons à la mode de Bretagne). Elle vivait dans le Kent. Nous sommes tombés sur des classeurs pleins de photos, coupures de journaux, lettres, etc. Tout un pan d'histoire, la petite et la grande (elle avait fait partie de l'Intelligence Service pendant la guerre). Je voulais les emporter avec nous mais mon mari par pudeur a préféré les laisser. Depuis, il a des regrets...
A
Ca alors, ça me fascine toujours de tomber sur ce genre de carnets après coup. Gentille cette tante.<br /> <br /> Quand on a emménagé dans notre maison, le petit vieux qui y vivait avait laissé des lettres d'amour, qu'il n'a jamais envoyées à son ex-femme, dans lesquelles il lui criait son amour et ses regrets, c'était touchant.
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