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Ma vie, mon oeuvre
17 janvier 2010

Loi privée

Hier en allant faire quelques emplettes dans un magasin d'une chaine de vente de produits alimentaires, deux jeune spersonnes à l'entrée me tendent un petit bout de papier avec écrit dessus ce qui suit :

Madame, Monsieur,
Étudiants à l'école de Biologie Industrielle à Cergy Pontoise, nous montons notre association au profit de pays dans le besoin. Conscients du privilège que nous avons d'avoir accès aux soins et à l'éducation, notre but est de construire des bâtiments scolaires en Afrique.
Afin de récolter l'argent nécessaire pour monter notre projet, nous effectuons des ensachages dans votre Machin. Nous comptons donc sur votre générosité pour soutenir notre association.

La première chose qui m'étonne est que, dans ce quartier assez bourgeois, ils aient choisis pour leur action un magasin fréquenté plutôt par la frange la plus pauvre de l'arrondissement. Mais peut être que la porte des plus prestigieux leur est restée fermée. Je passerai sur l'expression l'argent nécessaire pour qui aurait dû être l'argent nécessaire à, je en suis pas le dernier à faire ce genre de faute. Non, ce qui m'a troublé le plus était cette petite confession de la conscience du privilège. Je sus donc allé vérifier dans mon dictionnaire préféré, le trésor de la langue française, la définition de privilège; je lis ceci :

Droit, avantage particulier accordé par une autorité, à une personne ou à un groupe, en dehors des règles communes.

En quoi, en France en tout cas, l'accès à l'éducation ou aux soins est il un privilège ? Même si au niveau mondial on ne peut que constater que nous ne sommes pas tous égaux face à ces deux accès, il n'y a pas eu une autorité mondiale qui nous l'aurait donné tout en en privant les autres. Ce n'est pas un privilège, c'est un acquis, que soit dit en passant nous sommes en train de perdre en permettant à certains privilégiés de ne pas participer à hauteur proportionnelle à leurs revenus, financé de manière solidaire par nos impôts et nos cotisations. Je paie pour l'éducation et la santé d'enfants qui, plus tard, paieront ma retraite; c'est un échange de bons procédés.

Je le signale gentiment au jeune homme au bout de la caisse où j'ai réglé mes achats. Tout ce qu'il m'a répondu a été que ce n'était pas lui qui avait écrit le texte. je n'ai pas insisté, j'aurai pu lui dire qu'appartenant à cette association il ne pouvait pas en renier le contenu mais c'eût été en pure perte; si on ne réfléchit pas politiquement à certains sujets on ne peut pas comprendre le sens de certains mots.

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Commentaires
F
Ils parlaient de l'Afrique. J'ai passé 15 ans au Cameroun. Les femmes cultivent des champs d'arrachides en plus pour payer les écoles de leurs enfants, car les écoles ne sont pas toutes gratuites. <br /> <br /> Plusieurs jeunes sportifs se sont réunis (dont mon fils) pour former l'association Coeur-evolution. Ils ne réclament aucunement de l'argent mais vont récupérer chez les grandes équipes de volley, de teniis etc... le matériel qui ne sert qu'une fois : pour les matchs de rencontres des grandes équipes. Le matos est envoyé au Cameroun et au Gabon. Rien n'est neuf. <br /> Mais en 2009 ils ont fait plus fort, ils ont envoyés au Cameroun une équipe de jeunes volleyeurs de la région parisienne, les ont logés nourris et ont fait avec eux un terrain de soport pour les jeunes de Yaoundé. Ils ont organisé des matchs pour financer tout ccela sur place. J'ai les photos, il faut que j'en fasse un article. <br /> <br /> Car en plus de l'éducation, les enfants d'Afrique ont besoin de sport de culture. <br /> <br /> Voilà merci d'avoir posté ce sujet qui me permet ainsi de parler de Coeur-Evolution.
F
Je suis mais alors vraiment, vraiment d'aocord avec toi !<br /> Merci pour ce billet Berlioz.
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