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Ma vie, mon oeuvre
16 mai 2010

Quatrième jour du voyage

Je suis étonné par le talent d'adaptation de mon organisme; j'ai l'impression de passer complètement au travers du décalage horaire, je m'endors peu après mon coucher, le réveil n'est pas plus difficile qu'à Paris. S'il n'y avait pas cette fichue climatisation branchée partout, ce pourrait être paradisiaque. D'autant plus que nous avons quitté une France qui grelotait sous un ciel gris, que nous voila à plus de trente sous un soleil radieux. Je passe donc mon temps à mettre un pull quand j'entre quelque part et le retirer dès que je sors. A ce prix là, mes voies respiratoires semblent rester saines.

Nous avons écrit les grandes étapes sur le tableau blanc du bureau qu'on nous a octroyé et nous prenons un malin plaisir à cocher en rouge, au fur et à mesure de leur réalisation, les étapes franchies. Nous avons l'impression ainsi de voir l'avancée du travail.

Pour déjeuner on nous emmène dans un endroit où on compose son sandwich. Le menu est assez confus, sans doute car nous n'avons pas l'habitude de ce genre de fonctionnement. Notre choix fait nous regardons avec amusement les yeux de notre interlocutrice finir par comprendre que nous sommes sérieux quand nous disons ne pas vouloir de frittes et ne boire que de l'eau. En retour de notre paiement on nous donne un joli 4 écrit en blanc sur fond rouge, un petit carré de plastique qui se fixera sur un support sur notre table, à la place du 43 qui y trône pour le moment. C'est le numéro de notre commande, il permettra de nous retrouver une fois celle-ci prête. Curieusement j'ai été le premier à commander, je serai le dernier servi; il sont très chrétiens par ici.

La soirée doit se passer dans un bon restaurant de poissons, au bord de la mer donc. La route ne sera pas facile; notre pilote qui n'est pas plus du coin que nous utilise un assistant à tout faire, téléphone ou GPS entre autres, pour se repérer dans les entrelacs de routes et d'autoroutes qui nous entourent. Mais il ne semble pas au point et ne donner qu'une position approximative; "Vous êtes ici; peut être" fut la blague du jour.

Le restaurant étant très courut il va nous falloir attendre; heureusement, il fait aussi bar et nous nous accoudons à son zinc pour goûter une bière locale dont, malheureusement , je ne retiendrait pas le nom, sauf qu'il s'agit de quelque chose de noir. On nous a remis un drôle d'objet en plastique noir à l'entrée, une sorte de croisement entre un décapsuleur et une télécommande. Cet objet se mettra soudain à tintinnabuler et émettre des couleurs variées comme une guirlande de noël :  notre table était enfin disponible. On nous remis entre les mains d'un géant marchant avec un léger balancement du corps, parlant du fond de la poitrine avec un accent trainant; "Il est du sud" nous dira simplement notre hôte. Il n'empêche qu'on doit avoir intérêt à pouvoir payer notre dû si on ne veut pas se frotter à lui.

Les noms de tout ce qui peut se manger est sans doute la chose la plus difficile à apprendre à cause de sa variété. Ainsi je ne compris que j'avais commandé de la sole que le lendemain quand on m'en montrera un dessin sur un panneau; c'est le poisson local par excellence mais je ne l'ai pas reconnu dans mon assiette, ni par la forme ni par le goût. Après la bière et les chips l'accompagnant, après les petits acras sans morue servis en entrée je n'ai même pas trouvé assez de place disponible pour un dessert, moi qui suis si sucré pourtant. Tout fout le camp.

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Commentaires
L
une sole carrée ils doutent de rien les locaux et tu reviens quand ou t'es déjà reviendu.....après 4 semaines d'absence j'avoue que je suis un peu perdue
B
Je crois pouvoir reconnaître une sole, aussi bien sur l'étal du poissonnier que dans mon assiette que dans ma bouche. Or là, aucun des tests n'était concluant, ni le visuel ni le gustatif.
F
Pas reconnu la sole ? Malheureux ! Tu m'inquiètes...<br /> <br /> C'est bien de découvrir un pays par le monde du travail, aussi.
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