Voyage en Ouzbekistan - 2

Dimanche 25 juillet 2010

Internet est beau, internet est grand, internet est puissant ! Pensez donc, depuis Paris j'avais réservé une nuit d'Hôtel à Tashkent. Sauf qu'arrivés sur place il n'y avait aucune trace de ma demande. Heureusement, en cette saison où seuls se promènent les chiens et les français, les chambres libres étaient plus nombreuses que les occupées. Ne restait plus qu'à résoudre quelques petits problèmes :

1. comment faisons nous pour nous changer ?
2. Quand on porte des lentilles et que tout le matériel d'entretien se trouve dans les bagages en souffrance, comment fait on ?

La première fut facile à résoudre; en tournant un peu autour de notre hôtel nous avons fini par trouver un supermarché à l'européenne, avec des prix assez européen, proposant quelques sous vêtement qui firent notre bonheur immédiat. Pour le deuxième, ce fut une autre paire de manche. D'abord, il a fallut comprendre que le mot DORIXONA s'étalant sur de nombreuses façades désignait une pharmacie. Ensuite, essayez de faire comprendre à un pharmacien qui ne parle aucune langue commune avec vous que vous recherchez du produit à lentilles. Aucun geste ne permet de faire comprendre ce genre de chose.
Finalement, c'est en en parlant avec notre hôtelier dans la langue de Shakespeare qu'il nous signale une clinique ophtalmologique ayant une officine susceptible de vendre le produit. Mais, chère lectrice et cher lecteur sagace, tu n'auras pas manqué de voir que le sous-titre de ce billet spécifiait bien que nous étions un dimanche. Point de boutique de la clinique ouverte le dimanche et donc point de produit.

La mort dans l'âme Mélisande a retiré ses lentilles pour porter de simples lunettes, remisant les deux petits morceaux inertes dans un sachet plastifié en espérant qu'elles ne sèchent pas trop.

Enfin parés nous sommes partis à l'assaut de la capitale et de son eau prolifique. Je n'ai jamais vu une ville où l'eau était autant gaspillée. En dehors des jets d'eau qui apportent un peu de fraicheur quand on en est proche, chaque petite parcelle de pelouse est arrosée jusqu'à plus soif, l'eau dégoulinant sur les trottoirs, gorgeant les parcelles de terre, transformant en marécage des portions entières de verdure. La ville ayant subi un tremblement de terre dévastateur en 1966 elle a été reconstruite avec de grand espaces verts, des avenues gigantesques, des bâtiments officiels pompeux, comme un grand parc urbain.

Nous terminons notre journée par un petit restaurant dans le bazar et prenons le fameux métro. Celui-ci n'a que trois lignes (dont une pas encore terminée) mais quelles lignes ! Chaque station a sa propre décoration sur des thèmes tels que les cosmonautes ou l'Ouzbékistan. Tous les murs sont couverts, de grandes colonnes aux chapiteaux bigarrés soutiennent la voute, de grands lustres diffusent leur lumière et pas encore de panneaux publicitaires. Pas de doute, les russes sont passés par là.

Malgré une petite sieste en début d'après midi nous ne seront pas long à trouver le sommeil après une journée, somme toute, commencée la veille.

Comments

[lilou la teigne]

Mélisande a de la chance, elle n'a pas mis ses lunettes en soute aussi.