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Ma vie, mon oeuvre
28 mai 2011

Le bien des pauvres

Forcément, quand vous pénétrez pour la première fois dans une maison dont vous n'avez jamais connu les habitants vous n'avez pas le même regard que si c'était vos grands-parents, que vous y aviez passé des moments heureux dans votre enfance, le lien affectif, la mémoire font toute la différence. J'avais plutôt tendance à regarder l'état des murs, à deviner ce qu'avait pu être la vie quotidienne de vieilles personnes dans un lieu sans eau chaude, sans toilettes, sans salle de bains, sans chauffage, un lieu immense composé de petite maisons posées les unes à côté des autres, reliées par des escaliers, des coursives, des portes que l'on passe en se baissant. La visite s'est faite avec moult précautions; sans aucun entretien pendant des décennies les planchers risquaient de se dérober sous les pas, le toit laissant passer le jour par endroit et donc les intempéries de même. Un sentiment de gâchis vient vite emporter tout le reste.

C'était une dernière visite, une visite avant vente, un héritage qu'on liquide à la va vite. Nous étions là pour que Mélisande choisisse ce qu'elle voulait garder comme meubles ou petites bricoles, sachant que le choix avait été à peu près fait par les autres avant. C'est donc en l'accompagnant pour cette rude tâche que je déambulais dans les différentes pièces de ce qui aurait put être une grande maison très agréable à vivre. Bien sûr, mes yeux ce sont portés sur ce qui pouvait se lire, quelques ouvrages étant disséminés ça et là, peu, donc tous facilement consultables. Et j'en ai mis trois de côté, des livres prêts à partir aux ordures, trois que j'ai pu emporter et dont je vais pouvoir vous parler; un manuel de géographie pour l'enseignement primaire, imprimé en 1884 avec quelques illustration et, surtout, un point de vue de l'époque; un manuel de maréchalerie datant de 1876 pour tout connaître du cheval et de son anatomie; un exemplaire du médecin des pauvres livre qui, en cherchant un peu se trouve toujours en vente sur des sites bien connus, est disponible en intégrale dans sa vingtième édition sur gallica.fr, réédité de nombreuses fois, celle en ma possession datant de 1907.

Ce dernier, outre des tas de conseils concernant l'hygiène donne des tas de recettes avec des plantes pour soigner des affections courantes. Je vais vous en montrer quelques unes...

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Commentaires
C
Ooh... Mélancolie de lire ça. Même un assemblage de bicoques pourries reste le palais doré des jeux enfantins dans les souvenirs.
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