Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma vie, mon oeuvre
23 avril 2005

Masochiste ?

Ce matin, comme je le fais régulièrement, je suis allé à l'hôpital Robert Debré afin d'effectuer un don de plaquettes. Comment cela se passe ? A l'entrée du service concerné, je suis accueilli par une charmante jeune femme (Bonjour monsieur C*, Ça faisait longtemps que je ne vous avait pas vue, Ah oui, la dernière fois c'était en septembre, Bonne année alors!), qui me fait remplir un petit questionnaire, afin d'avoir un court historique médicale, opérations passées, transfusions, etc. Ensuite visite du médecin qui revois avec moi le questionnaire, prend ma tension (tiens, j'ai oublié de lui demander combien j'avais), rempli sa fiche informatique et m'emmène en salle de torture. Je suis à nouveau enrhummé, il faut me faire un petit comptage de globules blancs pour savoir si ma forme est compatible avec le don.
Je suis mis entre les main d'une jeune infirmière. La dernière fois qu'elle s'est occupée de moi, elle était enceinte (Comment vont la mère et l'enfant ?, Bien, mais ma fille est un peu malade mais, dans l'ensemble tout le monde va bien). Première piqûre dans le bras gauche, petit prélèvement, envoi dans la machine, résultat positif, on peut passer à la phase suivante.
Le fauteuil est mis en position quasi horizontale, préparation du matériel, petites bandes collantes, compresses, désinfectant, trocart. Vient le moment critique; je ne peux pas regarder, c'est plus fort que moi, l'aiguille qui perce la peau; mise en place de l'aiguille en deux temps, pas en place; c'est la première fois que ça arrive. je respire, prend la balle et pompe. Les premières gouttes vont dans une petite poche qui sert aux prélèvements pour analyse. On me la pose sur le bras, je suis surpris, c'est chaud.
Ensuite, tout se déroule tout seul, prélèvement automatique, centrifugation, retour des globules rouges, le tout huit fois de suite.
A chaque fois, le retour est une surprise, le sang est plus frais, on le sent couler, on prend conscience du trajet du liquide dans notre corps, de plus, un additif provoque des effets secondaires, des vibrations au niveau de la cage thoracique, des picotements aux lèvres, ce n'est pas désagréable, très dépaysant la première fois.
Et puis, il y a monsieur C*, l'autre infirmier que je vois régulièrement. J'ai l'impression de continuer la conversation que j'ai pu avoir avec lui la fois précédente (Que faites vous comme travail, déja ? ... Et le votre, pas trop difficile en ce moment ?), j'apprends ainsi que l'Etablissement Français du Sang est un organisme privé de service public (c'est compatible, ça ?), qu'il a un contrat de salarié du privé, qu'on leur demande plus de rentabilité, à eux aussi, qu'il n'y a pas d'embauche. Le malaise est palpable.
Une heure et demi plus tard, que je n'ai pas vue passer grâce à cette ambiance très détendue, peu avant la fin de mon effort, les picotements ressentis me valent le droit d'avaler un verre de calcium. Imaginez de la craie délayée dans un peu d'eau dont on cache le goût avec un peu de citron, ma sigüe.
Un déjeuner léger viendra conclure la transaction.

Finalement, j'ai un peu l'impression d'aller voir des membres un peu éloignés de ma famille. On se reconnaît, on se raconte les épisodes plus ou moins anodin de notre vie respective et on se dit à la prochaine. Ça vous choque si je vous dit que j'ai passé un bon moment ?

Publicité
Commentaires
C
Beau jeu de langues, Lilou et Berlioz ;-)
V
Et si, je vais rire un peu. Parce que, écris comme ça, les paumes ce sont les creux des mains. Je me demandais donc dans les paumes de qui tu tombais ?<br /> <br /> Bises non moins cruelles.
L
Moi j'ai trop peur des piquûres en régle général et en particulier surtout une prise de sang est pour moi un calvaire, je contrôle rien, je tombe dans les paume.<br /> Ne ris pas c'est pas amusant pour deux sous<br /> <br /> bisous cruel
V
Coum> Il faut se méfier des apparences, je ne montre ici que ce que je veux bien y montrer.
C
Je te connais pas encore très bien, Vince...mais j'ai l'impression que tu es un sacré chic type...
Ma vie, mon oeuvre
Publicité
Derniers commentaires
Publicité