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Ma vie, mon oeuvre
4 octobre 2005

Marchons, marchons...

Je ne savais pas quelle photo choisir pour illustrer cette note alors, je mets les deux que je préfère, à vous de faire votre choix.
manif011 manif021
Cet après midi, comme je l'avais annoncé, je me suis rendu au rassemblement déambulatoire, aussi appelé manifestation, qui se déroulait de la place de la République jusqu'à celle de la Nation en passant par celle de la Bastille, trois lieux hautement symboliques des valeurs que je défends.

Pendant que les gens se rassemblent, je suis arrivé en avance, de la musique permet même à certains d'esquisser quelques pas de danse. Les gens se connaissent, se reconnaissent, s'embrassent, nous sommes, n'en doutez point, sur un lieu d'échange d'idées, d'échange de nouvelles entre les entreprises et ce qui s'y passe.

Puis, le cortège s'ébranle, les premiers slogans fusent: "Tous ensemble, tous ensemble, ouais", pas très original, "Si tu n'aime pas Villepin, tape dans tes mains, si tu n'aimes pas Sarkozy, fais du bruit", vraiment pas politique, je m'abstiens pus, vont suivre enfin les revendications d'embauche, de conservation des emplois et des salaires.

Et puis, le long du parcours, les têtes connues apparaissent. J'ai ainsi vu Olivier Besancenot, Noël Mamère et Marie-Georges Buffet, responsables politiques soutenant le mouvement.

Maintenant, si j'ai été content de partager ce moment de retrouvailles, on sent bien que la route est difficile, longue, que les gens s'épuisent dans les bagarres quotidiennes avec les employeurs. L'humeur n'est pas à la fête, les regards un peu perdus, la fatigue se lit sur les visages. Nous sommes en guerre, je pars en résistance.

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Commentaires
F
La lutte continue... (enfin : il faut que)<br /> Photo, je préfère la première, plus humaine
M
Il ne faut pas confondre fatigue et abandon. Il a toujours fallu se battre, rien de nouveau. Et on continuera. Ne serait-ce que pour garder la tête haute.
O
Ah Vincent ! Les dernières phrases de ton post sont inquiétantes et confirment ce que je craignais : une lassitude qui s'installe, un épuisement. Le tout confirmé par certains commentaires, comme celui de Lilou. <br /> Si tu le veux bien, j'entre encore plus en résistance en ta compagnie.
L
On s'épuise effectivement et c'est bien la dessus qu'ILS comptent.<br /> <br /> J'en faisais partie aussi ce matin les gens sont tristes, travailler oui, en mourrir non.<br /> <br /> J'avoue qu'en ce moment j'en ai marre de me battre, le sentiment de ne pas être entendue, et que de toute manière ILS font leurs petites affaires en se foutant pas mal de ce que nous pensons et vivons au quotidien.<br /> <br /> des bisous tristes du soir
G
sur le bout info de wanadoo quand on s'y connecte je viens de lire ce slogan qui est tellement ça : <br /> <br /> "Toujours plus en moins". <br /> <br /> personnellement, et même si mes bagarres quotidiennes du moment ne concernent pas exclusivement mon emploi, je me reconnais tout à fait dans ce portrait que tu brosses de ceux que tu as croisés aujourd'hui :<br /> "on sent bien que la route est difficile, longue, que les gens s'épuisent dans les bagarres quotidiennes avec les employeurs. L'humeur n'est pas à la fête, les regards un peu perdus, la fatigue se lit sur les visages." <br /> Je ne me sens plus la force de résister, dans une société où qui dit simplement la vérité de son travail a les pires ennuis (suite perso I just feel google-scared tonight).
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