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Ma vie, mon oeuvre
29 mai 2006

La parole à distance

20060528_20_31_51_0016Si ma journée de dimanche fut faste, remplie de repos bien mérité, d'expériences culinaires réussies et de promenades champètres délassantes, elle fut aussi émaillée de rencontres curieuses, de croisements étonnants, de confrontations avec le monde moderne me mettant le sourire à la bouche et la consternation à l'esprit.

Ainsi, en sortant du parc départemental de la Courneuve, y avait il le dernier des dix jours du cheval avec son ambiance fin de salon et ce cavalier, seul au milieu de la prairie, en train de parler à son téléphone mobile.

Ah, le téléphone mobile, l'outil devenu indispensable et, comme tout outil qui se respecte, utilisé à tort et à travers, aussi bien pour demander son chemin, des nouvelles d'un proche que la marque de dentifrice à acheter au supermarché; joies que cet outil qui nous permet, à nous pauvres passants, de profiter des conversations privées des uns et des autres, des amours naissantes et des brouilles définitives.

img_072020060420_12_55_16_0210Comme cette jeune femme croisée peu auparavant, tendue entre la poste et le commissariat de police, toute habillée de rose et hurlant ses phrases à son parallépipède de plastique "mais toi tu te drogues", "ton lecteur de DVD, mais quel lecteur, c'est mon lecteur", "vas y, suicide toi, jette toi par la fenêtre", l'objet n'étant plus alors collé à l'oreille mais tenu fermement devant la bouche, comme pour mieux invectivé son correspondant.

Etant donné les décibels projetés, nous avons pris quelques distances avec la personne qui faisait se retourner tous les piétons à proximité et avait même fait sortir un agent de la force publique de son usine. En d'autres temps, cette conversation aurait eut lieu au pire dans une cabine publique, cabine fermée par des portes empêchant de tenir tout le quartier au courant.

Le problème n'est pas nouveau si j'en juge par les traces historiques glanées ici ou là, comme cette peinture de Degas ou cette sculpture sur une église de Luca.

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Commentaires
R
Sourire... je n'utilise jamais mon insupportable en public... et j'ai du déroger à cette règle, vendredi dernier, pour le plaisir de faire écouter la mer et donner un peu de soleil à quelqu'un qui m'est cher, au milieu d'une plage... J'ai tenté de m'isoler autant que j'ai pu... mais j'en suis encore rose de confusion, à l'idée que quelqu'un ait pu être témoin... Comme quoi, nous n'avons pas tous les mêmes sensibilités... sourire !
G
ah ces artistes, quels visionnaires !<br /> <br /> Par ailleurs, comme elle est belle la robe du cheval, il se détache si parfaitement de l'arrière plan.
L
foutu invention, qui projette sur la voie publique la vindic.<br /> <br /> qui fait paraître une partie de la population totalement folle.<br /> <br /> non communication absolue avec les humains présents fait de chair et d'os.<br /> <br /> le mien sonne enfin il meugle mais comme je suis un peu de vache je le laisse sonner.
W
aussi le choix des images...<br /> Quant au téléphone je suis comme Telle, très très réservée, au point que je garde mon forfait chaque mois, mais je reconnais que cette avancée technologique est rassurante : être joignable à tout moment et pourvoir joindre en cas de retard...
M
Tu m'as bien fait rire, tiens ! J'ai même été obligée de raccrocher mon tel pour ne pas devoir répéter encore plus fort...
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