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Ma vie, mon oeuvre
10 novembre 2006

J'en étais sûr

Non, trop c'est trop!
Qu'est ce que c'est que cette manie d'utiliser les prépositions à tort et à travers ?
Qu'est ce que c'est que cette manie d'utiliser la préposition 'sur' à tout bout de champ ?

Nous sommes en train de perdre la belle précision qu'un langage évolué peut avoir. Combien de fois ai-je entendu 'Ce soir je vais sur Paris' ? Qu'entendait par la cette personne, qu'elle allait dans Paris, à Paris, vers Paris ? Pourtant, c'est une distinction que l'on apprend dès la maternelle avec le travail de spatialisation, distinguer dessus de dessous, droite de gauche, haut de bas, etc. Donc, sur, c'est par dessus. Je pose mon journal sur la table et non dans la table ni vers la table, ce qui aurait un tout autre sens.

Cet effritement de la précision du langage me rappelle un roman de Alejo Carpentier, Le Partage des eaux, dans lequel il explique que plus une société périclite et le nombre d'individus la composant diminue, et plus le vocabulaire rétrécit, un même mot ayant de plus en plus de significations différentes. Je ne crois pas que le nombre d'individus parlant français diminue (quoi que, dans le monde c'est probable), mais je vois jour après jour le vocabulaire usuel se réduire, leurs utilisateurs donnant comme argument définitif 'Mais tu m'as bien compris, de toute façon.'.

Oui, j'ai compris ce qu'ils voulaient dire, pour le moment. je commence à croiser ici ou là des jeunes et des moins jeunes dont je ne comprends plus toutes les conversations, dont le sens des phrases m'échappe parce que le sens qu'ils mettent dans certains mots n'est pas le même que moi. N'est ce pas, pourtant, la base de la communication entre humains ?

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Commentaires
C
Effectivement, je fais toutes les erreurs langagières que tu as pointées dans tes deux derniers mails. Mais aussi, j'ai quelques problèmes d'élocution, je m'exprime souvent mieux et de manière plus riche à l'écrit. Le "beau langage" n'a-t-il pas toujours été l'apanage d'une élite ?
F
"De la rose il ne reste que le nom, les noms restent, mais dépouillés de contenu"<br /> (Bernard de Morlaix, XIIème siècle, Comtemptu Mundi, cité par Umberto Eco dans Le Nom de la Rose)
C
Allons donc "sur" Paris ...<br /> Qui sait encore ce qu'est un quartier ?<br /> A entendre les informations télévisées et même radiodiffusées, ce serait une partie de banlieue plutôt défavorisée...<br /> Et pourtant, pour quelques uns, c'est encore une subdivision administrative de la Ville de Paris, qui est organisée en 20 arrondissements, chacun étant composé de 4 quartiers (d'où l'emploi de ce mot, probablement).
F
Tu poses un vrai problème avec l'appauvrissement du vocabulaire. Mais quand tu dis "le sens qu'ils mettent dans certains mots n'est pas le même que moi", je pense que le problème est éternel et n'a pas attendu cet appauvrissement pour se manifester. On met toujours dans les mots un ensemble de connotations subjectives, liées à tout notre mental (1 - inné, 2 - acquis) qui nen sont pas les mêmes que celle du voisin. Quand on se comprend à 80 ou 90 %, cela n'a pas beaucoup d'importance pour la compréhension mutuelle, mais quand on descend au-dessous de 50 %, ça devient risqué...<br /> (oui, le "sur Paris" est très agaçant)
L
emetteur/recepteur.<br /> <br /> le choix des mots et le sens que tu donnes à chaque mot est-il le même que pour ton interlocuteur????<br /> <br /> Grande question.<br /> <br /> parfois j'ai le sentiment de venir d'une autre planéte tant l'écart de langage est grand.<br /> <br /> le mot nous échappe, il dévie au gré des époques.<br /> <br /> Telle l'expression : qui dort, dîne.<br /> <br /> bisous à toi
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