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Ma vie, mon oeuvre
2 avril 2005

0/20 A refaire

A vous lire, à droite et à gauche, à butiner de blog en commentaires, je me suis perdu dans des souvenirs lointains pas toujours agréables. Ainsi est revenu à la surface une attitude qui a été mienne il y a de cela plus de vingt ans. J'étais amoureux d'elle, transi, sûrement assez niais mais fasciné, ne ressentant un simili de bonheur qu'en sa présence et n'osant dévoiler la terrible chose qui devait se voir comme le nez au milieu du visage. Et puis des vacances non partagées, elle au ski moi restant à Paris, en profitant pour lui écrire deux feuillets recto et verso par jour, moi à qui il n'arrivait rien d'autre que l'attente du facteur, le coeur battant dans l'espoir de lire ses mots qui n'étaient qu'anecdotes  de villégiature sportive. Le dernier jour, prenant mon courage à deux mains, ma plume au milieu, je me décide à déclarer ma flamme. La réponse a mis quelques jour à me parvenir, une lettre d'aventures hivernales sans aucun intéret avec juste une petite phrase pour la conclure: "Je veux que tu croies en mon amitié, il ne saurait y avoir plus.". Cela ne pouvait être autrement mais comment décrire la foudre qui s'est abattue sur ma tête à ce moment là, le creux qui s'est formé au milieu de l'estomac, la vue qui se brouille, les oreilles qui bourdonnent ? C'était comme si aujourd'hui la mort me retirait un de mes fils, le souffle qui se coupe, l'envie de ne plus avoir envie de vivre.
J'ai survecu.L'amitié promise n'est jamais venue.  Je lui ai écrit d'autres lettres, sans aucun effet. Puis, une idée a germé en moi. Je ne pouvais pas avoir son amour, j'aurai sa haine; tout sauf l'indiférence. Et me voilà écrivant une lettre lui expliquant que mon amour pour elle n'était que désir charnel, envie d'elle, de son corps que je pouvais deviner sous ses vêtements lègers.
Il n'y a eu une réponse que quelques années plus tard, ignorance superbe de mon geste ou vengeance cruelle suprème, une invitation à son mariage.

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Commentaires
V
Calou> Nous étions à un âge où exigence rimait avec intolérence. Chez elle comme chez moi.<br /> lilou> Oui, elle le savait. Pour mon, coeur, je crois que de trop battre il s'est arrêté (m'rappelle un titre de film, ça).<br /> Pralinette> Je ne pense pas que cela voulait être de la vengeance. Je crois que l'indifférence est pire que la haine; au moins ça donne des objectifs. Et puis, je ne pensais pas que ce serait la dernière...
P
Je découvre ton blog<br /> C'est vrai que l'indifférence c'est terrible...sentiment d'abandon et de rejet... Mais en lui écrivant ces dernières lettres, n'as-tu pas eu un désir de vengeance ?
L
Et bien plus cruelle encore, mais savait elle seulement que tu lui portais un si grand amour?<br /> <br /> Tu parles de vengeance alors que pour elle c'était de l'amitié.<br /> <br /> Difficile parfois de faire certaines différences,<br /> amitié, amitié-amoureuse, amour, amour-passion, passion-destruction.<br /> <br /> Bonne nuit à toi j'éspère seulement qu'à l'heure d'aujoud'hui ton coeur chante.
C
Je l'écrivais il y a quelques semaines : rien de pire que l'indifférence. <br /> Tu as eu le "courage" de lui déclarer ta flamme, elle a répondu franchement : seule l'amitié ne pouvait être. Sans pour autant y répondre...<br /> Entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un pas ... que tu as franchi. Et de nouveau l'indifférence de sa part. Son dernier coup de couteau dans le dos : une invitation.<br /> Parfois, je dois être trop naïf : comment certaines personnes peuvent elles être aussi cruelles ?
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