Désertification
J'ai été tenté, après mon message de mardi, de mettre de côté mon écriture, histoire de faire ma traversée du désert. Et puis, aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de ma journée palpitante. En dehors du fait que je suis allé mériter le salaire que mon maître vénéré me verse chaque mois, j'ai accompagné en début d'après midi un de mes collègues à son entretien en vue d'une procédure de licenciement.
J'avais mis mon costume spécial entretien, chaussures noires, chaussettes noires, pantalon noir, chemise noire, veste noire, cravatte noire. Il ne me manquait plus que les lunettes de la même couleur pour aller vérifier la validité des titres de sejours des extra terrestres.
Souvent, cet entretien, c'est un échange assez froid, "Vous êtes accusés de ceci", "Je n'ai jamais fais ça de ma vie entière", c'est juste et pourtant, vous savez que la personne recevra sa lettre de licenciement quelques jours plus tard. Cette fois, un grain de sable s'est glissé dans le mécanisme bien huilé, non seulement l'accusé ne se défend pas, mais en plus il explique le pourquoi et le comment de son attitude pour démontrer qu'il fait son travail et bien, qu'il veut les conditions nécessaire pour continuer à le faire et qu'il ne veut pas recevoir d'ordres stupides sur la façon de rendre compte de son travail. Les accusation d'indiscipline sont donc fondés.
Ca n'a pas plut. Remettre en cause l'organisation intérieure de l'entreprise, les choix oraganisationnels, ne pas vouloir être un simple pion, quel crime de lèse majesté. Je serais bien étonné qu'il ne reçoive pas sa lettre rapidement.