Epuisement des ressources
J'ai terminé hier un cycle de formations. Non, non, je ne me cachais pas derrière un écran pour terminer mes nuits, je ne chahutais pas non plus au fond de la classe, près du radiateur, j'étais plutôt le rigolo devant le tableau qui racontait sa vie en même temps que le sujet pour lequel les stagiaires étaient présent, se tachant les mains en effaçant le tableau avec ses petits doigts, s'assêchant la gorge à déverser son discours, pédagogeant à répéter plusieurs fois les choses de trente six manières différentes, dessinant, métaphorant pour l'édification des foules, en l'occurence entre quatre et cinq personnes. J'ai renoué ainsi avec d'anciennes amours, échanger par la formation. C'est en pratiquant qu'on s'aperçoit que c'est en effet un échange; sauf si les personnes en face sont complètement amorphes, les questions posées, souvent simples, sont celles qui ne vous ont pas même éfleurées, qui remettent en question votre savoir, permettent de l'approfondir, de s'améliorer, de progresser.
J'en suis sorti épuisé, vidé et, en même temps, plus riche de savoir sur moi même et l'être humain. Je n'ai pas perdu mon temps.