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Ma vie, mon oeuvre
19 janvier 2006

300 mots d'amour

Pour ma trois centième note, je vous offre un petit poème sur l'amour car, après tout, c'est le moteur de notre vie.

Carmen

Carmen est maigre - un trait de bistre
Cerne son oeil de gitana.
Ses cheveux d'un noir sinistre,
Sa peau, le diable la tanna.

Les femmes disent qu'elle est laide,
Mais tus les hommes en sont fous:
Et l'archevêque de Tolède
Chante la messe à ses genoux;

Car sur sa nuque d'ambre fauve
Se tord un énorme chignon
Qui, dénoué, fait dans l'alcôve
Une mante à son corps mignon.

Et, parmi sa pâleur, éclate
Une bouche au rire vainqueur;
Piment rouge, fleur écarlate,
Qui prend sa pourpre au sang des coeurs.

Ainsi faite, la moricaude,
Bat les plus altières beautés,
Et de ses yeux la lueur chaude
Rend la flamme aux sasiétés.

Elle a, dans sa laideur piquante,
Un grain de sel de cette mer
D'où jaillit, nue et provocante,
L'âcre Vénus du gouffre amer.

Théophile Gautier

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Commentaires
B
je cherche desesperement la partition de la chanson de catherine le forestier.
K
Un texte pour Lobita que je ne connais pas.<br /> Il suffisait de le faire !<br /> <br /> D'abord une image : Lui,son manteau.<br /> Lui dedans, un manteau élégant.<br /> Un de ces pardessus comme on n'en fait plus. comme on n'en voit plus.Il aime ce vétement, un peu intemporel.<br /> Quand il le quitte, qu'il apparait,en pull,<br /> rien d'emblée n'attire, mais très vite<br /> il y a son regard.<br /> Des yeux qui ont vécu.<br /> À la fois profonds et bleu clair.<br /> Et l'on sent qu'il a échappé au moule, qu'il n'est pas comme il faut, comme il faudrait qu'il soit !<br /> Il est lui.<br /> Prêt à s'enflammer, jamais décidé à suivre,antipanurgien.<br /> Rien n'y fait, il est lui. <br /> Sa voix est douce, pourtant on ressent qu'il la maîtrise; prêt à donner le volume qui lui sied.<br /> Il expose, point après point, tranquillement. bâti calmement ses arguments.<br /> Il a un port de tête altier.Il se tient droit, face au monde.<br /> Ecoute et dit. Répond et échange<br /> Calme, il capte les mots ordinaires et les plus beaux. ceux là, ils les aime et les choie.<br /> S'il part ou qu'il tourne la tête, alors on voit son cadogan, soigné, qu'il porte cranement face à la société à laquelle il semble jeter un permanent défi.<br /> Il est lui.<br /> Ses yeux ont marqué, ses mains sont faites pour carresser, son corps cabossé par la vie fait pour aimer et être aimé.<br /> Son regard posé sur vous vous marque.<br /> Il vous voit, parfois vous remarque et vous détaille; paradoxal, il semble vous traverser.<br /> Déjà il regarde ailleurs, sans peur.<br /> Prêt à partager.<br /> Kalervo. En cette nuit du 22 au 23 décembre 2006.
L
Beauté laideur, dans le regard de l'amour tout cela n'existe pas.<br /> <br /> Il n'y a que la flamme qui embrasse les sens, le silence pour complice.<br /> <br /> bisous
L
merci chère amie de ce texte magnifique! je suis très touchée et me dépêche de le copier. A bientôt!
C
J'ai cherché un équivalent masculin pour Lobita... ce sont les paroles de cette chanson de Catherine Le Forestier qui me sont venues en tête en premier:<br /> <br /> Au pays de ton corps<br /> <br /> Je connais un pays on dirait un jardin<br /> Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid<br /> Quand j'y ferme les yeux je trouve sous mes doigts<br /> Tous les chemins<br /> J'ai le fond de tes yeux pour y chercher de l'or<br /> La couleur de ta peau pour lire les saisons<br /> Le creux de ton épaule pour ligne d'horizon<br /> <br /> Et tout autour de moi tes bras font le décor<br /> Au pays de ton corps<br /> Au pays de ton corps<br /> Au pays de ton corps<br /> <br /> J'y ai vu des prodiges et de plus grands mystères<br /> Que l'été en décembre ou que la neige en mai<br /> A ce qu'il me semble plus je le connais<br /> Plus je me perds<br /> Et s'il mesure à peine 1m80<br /> J'y fais plus de chemin avec un seul baiser<br /> Que ne font dans le ciel les hommes et leurs fusées<br /> <br /> C'est un pays où l'on voyage avec les mains<br /> Le pays de ton corps<br /> Le pays de ton corps<br /> Le pays de ton corps<br /> <br /> Je connais un pays on dirait un jardin<br /> Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid<br /> Quand j'y ferme les yeux je trouve sous mes doigts<br /> Tous les chemins<br /> J'ai le fond de tes yeux pour y chercher de l'or<br /> La couleur de ta peau pour lire les saisons<br /> Le creux de ton épaule pour ligne d'horizon<br /> <br /> Quand paresseusement je m'enroule et m'endors<br /> Au pays de ton corps
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