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Ma vie, mon oeuvre
25 juillet 2006

Comme une lettre à la poste

Quand j'étais petit garçon, le facteur passait deux fois par jour apporter le courrier à la concierge de l'immeuble qui le distribuait dans les étages. Quand un colis vous était destiné, le préposé aux postes le montait jusqu'à votre porte pour tenter de vous le remettre en mains propres.
C'était aussi une époque où les allocations familiales étaient payées par ces mêmes préposés. Combien de fois ai-je vu la sacoche pleine de billets de banque, le facteur les compter soigneusement, ma mère les ranger précieusement dans une enveloppe qui disparaissait ensuite dans un tiroir.

Et puis, le libéralisme à tout crin est arrivé. Le facteur doit être rentable, et pour ce, non seulement distribuer le courrier dans une zone la plus grande possible, mais aussi vendre des timbres et des enveloppes pré timbrées. Plus question de présenter les colis jusqu'à votre porte ni de distribuer les allocations (ce qui, dans ce cas n'est sans doute pas un mal étant donné le nombre d'agressions de préposés). Plus question d'avoir le moindre rapport humain à moins qu'il ne soit marchand. Pas le temps de demander des nouvelles des enfants qu'on aura vu grandir, de toute façon les restructurations de secteur feront changer  les itinéraires. Plus question de distribuer le courrier deux fois dans la journée, quand vous l'avez une fois il faudra vous estimer heureux.

J'ai l'air de râler pour râler, mais recevoir le numéro de samedi de mon quotidien le lundi soir m'énerve quelque peu. Imaginer que ce fut un beefsteak!

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Commentaires
P
slt<br /> ma question est<br /> lors d'une révision de tournée <br /> quelles sont les critères,paramètres et le nombres de bd i
Y
j'aimerais avoir une etude de révision de tournée de distribution Merci
T
Il fut un temps ou je distribuais lettres et paquets , payait les mandats à domicile , me faisait des amis et de petites amies en cours de tournées et sociologiquement bien intégré au tissu de mon quartier .J'étais totalement pris en charge par les gens .Ce fut le bon vieux temps .<br /> Maintenant , je fais les diagnostics stratégiques qui sont éclinés en orientations et organisations .C'est la marchandisation des humains , mondialisation oblige .
F
Ah les facteurs ... pour avoir accompagné ma mère quand elle travaillait encore en tournée quelque fois, j'ai des supers souvenirs de dépose de colis "discrète" opur que Monsieur ne sache pas de Madame avait encore commandé un truc au téléachat ... par exemple ... ma mère connaissait ses clients, il y avait le monsieur qui ouvrait en slip, celle qui avait 4 enfants ... alors quand maintenant que vois els oeuvres de mon facteur, je bondis ! Mon ami travaille à la maison, il est là presque à chaque fois que la facteur passe et on en sait pas opur autant si c'est un homme ou une femme ! Incapable e sonner à la porte que ce soit pour un recommandé ou un colis (distribués par la même personne à la campagne, tuornées en voiture oblige). On a droit à l'avis de passage, quand il est mis ... Et là où j'ai habité juste avant le facteur lisait les cartes postales et parfois même le courrier quand l'enveloppe était mal fermée. Imaginez un peu : "Bonjour Madame Durant, c'est votre fille, elle va ben elle passe de bonnes vacances !" ou "Ah Monsieur dupont, toutes mes condoléances pour votre papa !" ... mouaif, j'appréciais moyen moyen !
T
J'ai eu l'occasion de longtemps parler avec mon facteur, un grand bavard, et il m'expliquait comment on leur rajoutait peu à peu du travil et qu'il devenait impossible (sauf à prendre sur son temps personnel) de maintenir le lien avec les gens. Avant, il entrait chez chaque mamie et demandait des nouvelles. Pour certaines, c'était la seule personne vue de la journée. Depuis, il n'a plus le temps et le regrette.<br /> <br /> Il est parti et sa première remplaçante devait faire ses tournées plus rapidement que lui : elle a même jeté des colis par-dessus la grille au lieu de sonner (alors que j'étais à la maison)... mais bon, elle est rentable, c'est l'essentiel...<br /> <br /> Bises Vincent.
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