Ils ne dormaient pas tous
Il est rare que l'actualité nous gratifie, en période estivale, d'une telle richesse d'événements croustillants qui permettent de faire oublier ce qui se passe chez nous. Començons par le gros mensonge du jour, le nombre de chômeurs a baissé, ce qui serait formidable si ce n'était pas que le nombre des chômeurs inscrits, c'est à dire sans ceux qui ont été radiés pour des raisons diverses et variées, ceux qui ont été changés de catégories, ceux qui ont été dégoutés par des démarches avilissantes et répétitives, avec des formations sans aucun débouché proposées plusieurs fois, des stages non rémunérés, etc.
Heureusement, pour éviter de penser à ça, les cyclistes du tour de France ont fait un gros cadeau aux journalistes de tout poil en éclaboussant la dernière épreuve d'une grosse tache de stéroïde (parce qu'on ne sait peut être pas encore trouver le produit à la mode).
Mais, pour rendre justice à une profession qui ne fait pas toujours ce qu'elle veut, je tiens à rendre hommage à ceux de France2 qui dans un journal récent ont mis en lumière une pratique dont in ne parlait plus trop, celle de l'esclavage moderne. Ils nous racontaient qu'un effet secondaire du conflit au Liban était le nombre des employées de maison, Philippines pour la plupart, qui viennent chercher refuge dans des églises en demandant la protection de leur consulat. Les employeurs conservant leur passeport, elles n'ont aucune possibilité d'être rapatriées chez elles. Le journal montrait même une brave libanaise venant chercher sa petite main en disant qu'elle avait payé pour elle, qu'il fallait qu'elle vienne travailler.
Nous vivons une époque formidable!