Allo, j'écoute
La communication, malgré les progrès phénoménaux des moyens de, semble difficile entre personnes de générations différentes comme entre personnes de la même. Il faut dire que la technologie semble, telle une synecdoque , remplacer ce qu'elle est sensée améliorer, l'objet cachant petit à petit la fonction. Ainsi en est il du téléphone cellulaire qui sert aussi bien à jouer, prendre des photos ou écouter de la musique, peut être plus souvent qu'à prendre des nouvelles d'amis ou de proches.
Et puis, il y a les effets secondaires. La musique, si facile maintenant à transporter avec soi devient omniprésente, le nombre de piétons aux oreilles garnies des petits écouteurs semble supérieur aux piétons encore à l'écoute de leur environnement. Il devient difficile de se déplacer sans subir la musique(1) de ses voisins et, plus grave, l'attitude désinvolte de certains se généralise, l'emmurement dans son bruit devenant prétexte à ne plus rien demander, à ne plus remercier, à ne plus s'excuser.
Je me sens entouré d'audistes!
[1] Tout le monde n'appellerait pas ce qui s'écoute de la musique.