Il me faut te dire
J'aurais dû le dire plus tôt, vous prévenir suffisamment à l'avance que vous puissiez vous y préparer avec autant de douceur possible, mais voilà, le courage m'a manqué et le temps qui passe à une vitesse sidérale ne m'a pas aidé à franchir le pas. Alors depuis, j'hésite, je tergiverse, j'use de tours et de détours pour retarder l'instant fatidique, celui où vous allez soupirer de déception, peut être me rayer de vos listes, m'effacer de vos mémoires ou, pire encore, me vouer aux gémonies; mais ce qui doit être sera et je me sens dans l'obligation, tout de même, après force circonvolutions dignes d'un cerveau humanoïde de vous apprendre mon départ pour une semaine dans une contrée où le mot électricité n'a pas encore été inventé. Je serai donc dans l'impossibilité de vous lire ou de vous écrire. Par contre, j'ai bien l'intention d'en revenir avec quelques clichés à vous faire partager.
Alors, en attendant mon retour programmé pour le vingt et neuf octobre à l'aube, je me contenterai d'écraser une petite larme virtuelle au coin de mon écran et de vous souhaiter une bonne absence.
Continuerez vous d'exister pendant que je ne pourrai pas le vérifier ?