L'abus con des dinosaures
On pourrait croire à la loi des séries, à la contagion de certains actes, on pourrait remettre en doute l'exemplarité des condamnations en justice. Je viens d'entendre que, à l'instar des gardiens de la paix de mon quartier, des membres de la très sérieuse compagnie républicaine de sécurité allaient comparaitre pour viol de prostituées. Il semblerait que ces hommes aient, dans les deux cas, profité de leur uniforme et de l'autorité qu'il procure pour forcer ces jeunes femmes, immigrées en situation irrégulière, à leur procurer du plaisir en échange d'une relaxe toute provisoire.
Interrogés par le juge d'instruction ils ont reconnu qu'il avaient eu tort mais que c'était dû à leur jeunesse et leur manque d'expérience.
C'est la deuxième fois que j'entends cet argument pour justifier un acte odieux; une façon de dire, mais vous remarquez qu'ils se gardent bien de le faire, qu'il n'y aucun mal à abuser d'une prostituée, après tout, c'est son métier et que la jeunesse peut excuser toutes les saloperies qu'on y produit.
J'ajouterai en circonstance aggravante qu'ils sont abusé de personnes fragiles, prises entre l'obligation de pratiquer une activité, sûrement pas choisie, par peur de répression de la part de mafieux qui les ont migrées en le leur faisant souvent payer très cher et celle, non moins violente, des services de police qui cherchent à se débarrasser de cette immigration encombrante.
Et dire qu'ils sont l'incarnation de la loi.