Debout, les damnés de la terre
La fête de l'Huma, c'est aussi fait pour ça, pour sentir une foule qui reprend espoir, faiblement, vaguement, mais ostensiblement. C'est fait pour confronter nos idées à celles de ceux qui nous ressemblent, plus ou moins, assemblés en une grande famille qui se dispute souvent. Peut être serait il temps d'arrêter de convoiter le joujou du petit frère ou de la grande sœur, avant que le père fouettard ne le pique définitivement et que tout le monde soit floué.
Alors l'espoir est venu en voyant sous un même chapiteau, et prenant actes et promesses devant la foule assemblée, nombreuse et compacte, pour les entendre, les ténors des principales formations de la gauche d'aujourd'hui.
Sommes nous sur le point de voir ressurgir un programme commun de gouvernement, forcément ambitieux car les français en ont bien besoin, ou celà sera-t-il encore un mirage de plus, une collection de promesses qui ne seront suivies d'aucune application ou un vrai document de travail pour amener à une politique en faveur du plus grand nombre ? Je ne peux m'empêcher de penser à cette vague qui était montée en mille neuf cent soixante treize après la rédaction du premier programme commun qui semblait montrer la voie; je ne peux m'empêcher de penser aux nombreuses trahisons qui ont suivies pour se débarrasser de signataires encombrants qui auraient risqué de demander son application.
J'espère donc que les différents partis vont s'assoir pour écrire ce programme, que ce ne sera pas une promesse de service minimum; je pense que pour s'en assurer il nous faudra être présent pour faire pression, puis l'être encore quand viendra le temps de le mettre en place.
N'oublions pas qu'aucune réforme valable pour l'ensemble de la population (je ne parle pas de la casse organisée par notre gouvernement actuel) n'a jamais été mise en place sans qu'il n'y soit obligé par la pression populaire. Restons donc vigilants et préparons nous à nous battre.