That is the question(s)
Réagir ou ne pas réagir ? J'ai l'impression que si je fais une note sur chaque point de politique, intérieure ou extérieure, qui me fait bondir hors de mon fauteuil, à chaque apparition de notre président (que la santé soit sur lui) ou d'un de ses sbires, étant donné le nombre d'apparitions dans les différents médias, le nombre de discours et d'entrevues accordées ici ou à l'étranger, j'ai l'impression donc que je vais vous noyer sous un flot de mots difficilement contrôlables, vous imposer une logorrhée des plus indigestes et faire fuir les quelques fidèles lectrices et lecteurs qui daignent encore parcourir mes lignes.
Mais laisser dire sans rien dire, laisser faire sans ameuter la blogosphère, sans pointer du doigt les buts cachés, les risques potentiels, les dérives prévisibles ne serait-ce pas déjà baisser les bras, renoncer à faire changer les choses ? Mais si personne n'en fait rien, à quoi celà sert il, à part soulager ma part de hargne et ma conscience révolutionnaire ?
Parce que, mine de rien, il y en a des choses à dire, entre les régimes spéciaux qu'on veut passer à la trappe avant de s'attaquer au régime général, la sécurité sociale de plus en plus financée par nos sous et seulement eux, les cadeaux en milliards d'euros fait à quelques un la gestion de l'immigration. Parce qu'il n'y a pas un jour sans une petite phrase assassine, sans une allusion qui sent le fond d'égout, sans une situation flirtant avec le fascisme.
Bien sûr, je suis libre, libre de dire et écrire ce que je veux, libre de n'être lu par quasiment personne (excusez moi, vous qui me lisez, vous comptez beaucoup pour moi malgré, ou grâce à, votre petit nombre), libre de n'avoir aucun contrôle sur des élus qui ne rendent pas compte de leur mandat, libre. Voilà un beau sujet de philosophie pour le baccalauréat, qu'est-ce que la liberté, et j'en connais peu qui auraient la moyenne.