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Ma vie, mon oeuvre
14 novembre 2007

Ligne de métro

Vous qui n'habitez pas à Paris, campagnards, montagnards, provinciaux ou étrangers, vous ne connaissez pas le métropolitain et son cortège de petits moments truculents. Je sais bien qu'il faut pour ça affronter les odeurs, les parfums capiteux et celle de la crasse et de la sueur, la promiscuité avec ses tensions et ses heurts, les compagnons d'infortune qui font la gueule ou expriment tout leur mépris pour leur entourage, mais le jeu en vaut la chandelle; il y a parfois des petites perles, des situations cocasse qui font que vous ne regrettez pas d'avoir été là.

C'est ce qui s'est passé pour moi il y a quelques jours. Un homme plus très jeunes vient s'asseoir en face de moi, sans doute la soixantaine, les cheveux gris, bedonnant, les yeux tristes et fatigués. Il n'arrête pas de triturer ses oreilles, la gauche avec la main droite, la droite avec la main gauche, ce qui m'empêche de voir le badge qu'il porte bien en évidence. Quelques stations plus tard, il se lève et lâche enfin ses pauvres oreilles bien rougies et je lis enfin ce qui est écrit sur le badge: "Garder la ligne: demandez moi comment".

J'ai eu du mal à garder mon sérieux.

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Commentaires
J
merci pour nous l'avoir relaté si bien, tu as un vrai tallent de l'écrivain: on s'y croit assise prés de toi a observer et on vit l'histoire avec toi
C
La question reste de savoir quelle ligne. C'était peut-être la ligne "brioche sexy" !
F
Difficile de ne pas rire en effet ! Heureusement qu'il y a ces moments-là !<br /> Il se faisait un massage des oreilles, pour activer la circulation du sang et pour garder la ligne !
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