Haut les mains! (2)
Il a été le premier à en avoir l'idée. Arthur Upfield a plongé l'énigme policière dans le bain de l'éthnologie, prenant comme personnage un homme à moitié blanc, à moitié aborigène, portant le doux nom de Napoléon Bonaparte. Ce policier ne se contente pas de chercher les indices, de suivre les pistes et de mener une enquête comme tout bon inspecteur qui se respecte, il analyse la brousse, lit la nature comme un livre, utilise toute son origine mixte pour mixer les techniques, nous faisant connaître, par la même occasion, la vie dans le bush australien.
Ça, finalement, c'est là où réside le véritable intéret du roman, l'intrigue policière passant au second plan, on apprend comment vivent aussi bien les aborigènes que les paysans et les éleveurs de ce pays gigantesque. Le regard est aussi bien celui d'un sociologue qui regarde vivre et évoluer son pays que celui d'un écrivain cherchant à nous distraire par des aventures qui sont aussi l'apanage des bons polars.
Tout est bon à lire chez Upfield, même si je regarde d'un oeil plus bienveillant "L'os est pointé" qui décrit parfaitement le mécanisme des malédictions et des sorts qui fonctionnent parfaitement.