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Ma vie, mon oeuvre
17 juillet 2006

Les ennemis de mes ennemis

Il y a bien le boléro que je tricote à Mélisande et qui avance; après le dos, les deux demi devants, j'ai commencé la première manche. Il y a aussi le repas confectionné pour notre ami Olivier hier soir; gaspacho, tartare de saumon accompagné de son tartare de courgettes, fromages au lait cru et sorbets mangue et ananas. et pourtant, ces événements qui me touchent de près me semblent anodins face à ce qui se joue actuellement dans le monde, entre autre au proche Orient.

Je n'arrive pas à comprendre comment cette guerre ouverte peut se dérouler sous notre nez sans qu'aucune intervention d'aucune sorte ne se fasse. La stratégie de destruction systématique des infrastructure vitales, et de la bande de Gaza et du sud Liban, ne me semblent pas à la hauteur de ce qu'on reproche aux béligérants du camp adverse. Comment expliquer que pour sauver un soldat d'un côté et deux de l'autre on prenne le risque d'en tuer d'autres, nombreux, et on détruit la vie de civiles, nombreux.

Il semble, encore une fois, qu'on ne se soit pas servi de l'expérience vécue précédemment. Il est une habitude des politiques de jouer les ethnies, les religions, les factions les une contres les autres selon le principe que les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Ainsi les États Unis, à coup de millions de dollars, ont financé en Afghanistan la rébellion anti-gouvernementale par l'intermédiaire de la CIA et un certain Oussama Ben Laden. De même, les gouvernements successif d'Isrël ont joué la carte du Hamas face à l'OLP; ce n'était pas voir plus loin que le bout de son nez, à moins que cela ne fut une stratégie visant à une guerre totale; ce qui est en train de se jouer actuellement.

Mais, pendant que les travaux (de destruction) continuent, les autres hôtes de cette planète se réunissent en soulignant la tragédie proche orientale, faisant peut être une minute de silence en hommages aux victimes qui s'en moquent comme de leur premier suaire, tergiversent sur les mots à utiliser car il est vrai que l'agression est bi partite. Mais ils ne font rien!

Ce matin, le bulletin d'information de la radio nationale française citait un général Isrëlien qui disait avoir détruit l'arsenal du Hezbollah du quart de sa puissance en une semaine. Ouf, on est rassuré, plus que trois semaines de guerre!

Ajout de 18h00: allez lire le très bon article du monde ici.

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Commentaires
M
"Il est une habitude des politiques de jouer les ethnies, les religions, les factions les une contres les autres selon le principe que les ennemis de mes ennemis sont mes amis." Vous avez parfaitement raison Berlioz. Mais faire l'amalgame avec l'Afganistan en parlant des Américains sans parler des Russes, j'avoue que ça me laisse perplexe surtout que Ben Laden and C° sont Sunites et le Hezb and C° sont Chiites. J'ai même vu un blog qui faisait l'amalgame entre la Navare et L'ETA pour expliquer la siruation du Liban aujourd'hui, ce qui est encore plus fort.<br /> <br /> Aussi comme vous notez : "je crains que ce ne soit un peu plus compliqué que ça et que cela suffise." je pense que pour dénouer cela il faudrait remonter presque aux origines, puisque que nous Français, nous y avons participé car au lendemain de la première guerre mondiale, la France et la Grande-Bretagne se partagent les territoires proches-orientaux de l'empire ottoman. La Société des Nations prévoit, pour tous les pays de cette région, des mandats A, qui doivent les mener à l'indépendance. Ainsi, la France reçoit la Syrie et le Liban. La France, nouvelle puissance mandataire, a aussi des préoccupations stratégiques : elle intègre au Grand-Liban la vallée de la Bekaa, lieu de passage stratégique pour le contrôle de Damas. La Syrie n'a jamais reconnu ce tracé. Hafez El-Assad déclare : «La Syrie et le Liban sont un seul et même peuple».<br /> <br /> A suivre.... ;-))
B
Je crains que ce ne soit un peu plus compliqué que ça et que cela suffise. Je crois que les politiques israëliens ont joué trop longtemps la carte de l'extrémisme palestinien pour contrer le FATAH et Arafat et que les peuples d'Israël et de Palestine en paient le prix aujourd'hui.
O
Tu sais quoi ? On devrait les réunir autour d'une table et on leur servirait tes délicieux mets. Je suis tout à fait certain que ca adoucirait les moeurs.<br /> Quand à la peur de Canthilde, effectivement je partage aussi ton avis Vincent.
B
Je crois que j'ai voulu être le plus distant possible, ce qui nuit à ce que je veux dire. Pour ça, l'article mis en lien fait bien la part des choses en parlant de punition collective, ce qui est strictement interdit par la convention de Genève.
M
Ce n'est pas qu'ils "prennent le risque d'en tuer d'autres, nombreux, et de détruire la vie de civiles, nombreux". Ils se moquent du risque, Berlioz. Ils savent ce qu'ils font, et c'est bien celà qui est le plus terrifiant. Comme toute guerre. Sauf que celle-ci est celle d'un pays aussi "civilisé" que le nôtre.
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