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Ma vie, mon oeuvre
31 mars 2007

Chronique d'une mort annoncée

En premier lieu, organisez le manque. Sous des prétextes divers, de mauvaise gestion, de réduction du déficit, réduisez les moyens en hommes et en budget, augmentez les tarifs. Vous attisez le mécontentement, les usagers en ont de moins en moins pour de plus en plus cher.

Dans un deuxième temps, séparez vos activités en différentes filiales sous des noms plus modernes au sigle claquant bien sous la langue, comme FT, BP ou RFF, profitez en pour embaucher les nouveaux arrivants sous un contrat classique plutôt que par concours, évitant ainsi l'écueil de la fonction publique et les salaires réglés selon une grille fixe.

Vous êtes prêts pour la troisième phase, celle de la mise en place de la concurrence, l'ouverture du marché au privé. Maintenant que les investissements ont étés payés par l'argent publique, il est urgent que les profits aillent au privé. Ainsi, les entreprise françaises et étrangères qui n'ont pas eu à faire l'effort de la recherche se lancent sur le même créneau et, utilisant des contrats et des salaires les plus bas possibles, proposent des tarifs meilleurs que les vôtres. Lassés de tant de difficultés à utiliser vos services, une proportion importante de vos usagers va se porter cliente des jeunes pousses. Vous êtes donc obligés de vous aligner et, pour cela, sous la pression de la concurrence, de réduire la masse salariale. Les fonctionnaires restants sont donc, au fur et à mesure, remplacés par des contrats classiques.
En plus, en période de chômage, vous allez trouver pleins de jeunes et moins jeunes contents de trouver, merci à la concurrence, l'emploi leur permettant de ne pas mourir de faim.

Dernière phase, il n'y a plus aucune raison pour que l'état conserve une entreprise, lui qui n'a pas vocation à faire de profits; votre service public est privatisé, purement et simplement. L'état n'est plus responsable de rien, ni du plan de licenciement qui intervient ici ou là, ni du non accès de certains au service en question.

Pour finir, effacez «Egalité» et «Fraternité» du fronton de nos bâtiments publiques.

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Commentaires
R
SSourire, ça y est, j'ai ENFIN lu l'article auquel tu faisais référence !!!!!!!<br /> Effectivement... de bon ton !!!!!!!!
O
Tout est dit, non ? (enfin plutôt écrit). Tu as cent mille fois raison.
Ma vie, mon oeuvre
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