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Ma vie, mon oeuvre
3 décembre 2007

Rien d'une barre HLM

51BW7DJ8XDLUn vieil immeuble qui fut chic dans un quartier du Caire qui fut chic, le décor est planté. Telle une maison de poupées dont on aurait retiré la façade, on voit évoluer les habitants, des pauvres toujours pauvres, des anciens riches désargentés qui se battent pour leur vie quotidienne mais y perdent tous leur innocence et leur dignité. Le fils du gardien qui lave les voitures des résidents les plus fortunés, avec leur mépris en prime, qui rêve de devenir officier de police, son amour de jeunesse qui ne veut que travailler pour gagner sa vie et va subir la harcellement de ses différents employeurs, les petits et gros fricoteurs, les graisseurs de pattes, les ambitieux, les perdus, tout le monde passe par l'immeuble Yacoubian.

Ces multiples personnages qui peuplent l'immeuble et le récit d'El Aswany sont des exemples typique de la société moderne égyptienne, les débrouillards, les traînes misère, les crèves la faim, mais aussi les clandestins de tout poil. On voit réduit en miniature le pays dont il est question, on sourit de la naïveté de certains, on pleure de voir l'effet des manipulations d'autres et, tout du long de cette écriture d'une grande fluidité on vibre tellement on a envie d'un bonheur qui n'est pas là, qui s'éloigne de page en page. On comprend alors qu'il existe des personnes pour croire en un ailleurs meilleur, un ailleurs promis à ceux qui joueront le martyr.

Aucune solution, aucun jugement sur le type de société idéale, un constat amer d'un homme qui aime son pays et ses habitants et le rêve meilleur pour tout le monde. Un livre qui ne laisse pas indifférent, qui laisse des marques.

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Commentaires
J
Partout, il y a des gens malheureux et pessimistes, alas. Il y a aussi de bonheur, de temps en temps: il suffit le voir, le sentir.<br /> <br /> les débrouillards - j'en ai vu en Roumanie, c'était pleine d'eux, ils ont du apprendre pendant la communisme hélas de se débrouiller, mais maintenant, après leur libération, ils continuent en utilisant tout qui est disponible, mais là aussi, j'ai rencontré des gens vivant très très bien, avec serviteurs, voitures, etc. mais aussi des gens misérables, s'efforcant à joindre les bout comme possible. Beaucoup des gens aussi se pleingant (et en même temps se faisant faire par une grande couturière une chemise de 400 euros) par exemple.<br /> <br /> De tout façon, aucun violence ne peut pas être justifié, nous espérons tous "mieux" ce ne justifie ni la jeunesse nazi, ni les fanatiques terroristes d'aujourd'hui, et ceux qui vivent les plus misérablement sont trop préocuppés de jour à jour pour s'y mettre à autre chose de toute façon
F
J'ai beaucoup aimé, et le film est à voir aussi !
C
Un livre implacable, on dirait. J'essaierai de le lire très prochainement.
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